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Les Chroniques

Droit de réponse – A Michel Host pour sa chronique sur « L’inconfort de je » aux éditions Jacques Flament, par Arnaud Genon

Ecrit par Arnaud Genon , le Vendredi, 22 Septembre 2017. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Cher Michel Host,

Vous venez de rendre compte, pour La Cause littéraire, du livre intitulé L’inconfort du je, dialogue sur l’écriture de soi (publié aux éditions Jacques Flament) que j’ai co-écrit avec Laurent Herrou. Sans ironie aucune, je vous en remercie. (Lire ICI la chronique en question)

Je voudrais toutefois revenir sur votre lecture, non pas pour la contester (je ne viens pas ici défendre mon livre), mais pour corriger quelques erreurs qui semblent avoir orienté, elles, le regard que vous avez daigné porter sur notre humble ouvrage.

 

L’anecdotique…

A propos de La Méduse, Chronique d’un naufrage annoncé, Olivier Merle, par Sandrine Ferron-Veillard

Ecrit par Jeanne Ferron-Veillard , le Jeudi, 21 Septembre 2017. , dans Les Chroniques, La Une CED, La rentrée littéraire

La Méduse, Chronique d’un naufrage annoncé, Olivier Merle, éd. de Fallois, septembre 2017, 380 pages, 22 €

 

« Déjà, La Méduse franchissait la rade de l’île d’Aix et s’orientait vers la haute mer. Dans son sillage, les trois autres navires de l’expédition suivaient. La corvette L’Écho, commandée par le capitaine François-Marie Cornette de Vénancourt (…), talonnait La Méduse. Un peu en arrière se trouvait le brick L’Argus dirigé par le lieutenant de vaisseau Léon Henry de Parnajon. Enfin, conduite par le lieutenant de vaisseau Auguste Marie Gicquel des Touches, la flûte La Loire, très mauvaise voilière et déjà à la traîne, tentait lourdement de ne pas se faire distancer. Debout sur le gaillard d’arrière, le capitaine Hugues Duroy de Chaumareys regardait les trois autres navires que La Méduse devançait. « C’est moi le chef de cette escadre, se répétait-il, et son cœur se gonflait de vanité ».

Très tôt, trop tôt, La Méduse se sépare, prend de la distance, se désolidarise. Hisse les voiles pour s’éloigner. Sa figure de proue a toujours eu cette triste figure, une mauvaise tête selon les dires de certains matelots.

Sorj Chalandon… Tout le monde ment, même les fantômes, par Mélanie Talcott

Ecrit par Mélanie Talcott , le Jeudi, 21 Septembre 2017. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Longtemps, il n’a été pour moi que Le Viking. A cause de son prénom, Sorj, qui résonnait slave. J’ignorais son nom. Il était celui qui écrivait dans Libé une chronique intitulée Après coup. J’en aimais le trait qui me rappelait la plume de Pierre Viansson-Ponté et son idée décalée. Ecrire sur la télé. Cela faisait crier à l’imposture les intellectuels tout terrain. Chercher dans l’image ce que le spectateur n’avait peut-être pas vu ou entendre les mots qu’il n’avait pas eu le temps d’écouter. Il était aussi celui qui avait fait – entre autres – l’Irlande du Nord et le Liban, celui pour qui l’horreur n’était ni une manchette ni une audience médiatique mais avait le visage d’hommes, de femmes et d’enfants qui jamais ne seraient, pour lui, de simples dommages collatéraux. Il rejoignait en cela dans mon panthéon personnel les comme-on-en-fait-plus dont j’ennoblissais mythiquement la vie, entre Joseph Kessel, Jack London, Albert Londres, Philip John Griffiths ou Don McCullin. Puis la vie nous a séparés. Il a suivi son chemin, j’ai suivi le mien et je l’ai oublié.

A propos de L’inconfort du je, Dialogue sur l’écriture de soi, Laurent Herrou, Arnaud Genon, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 20 Septembre 2017. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

L’inconfort du je, Dialogue sur l’écriture de soi, Laurent Herrou, Arnaud Genon, Jacques Flament Editions, juin 2017 (illust. Couverture, Laurent Herrou), 96 pages, 10 €

(www.jacquesflamenteditions.com)

 

« Ce n’est pas que les mots soient vains, non. C’est que l’écriture nous appelle à rester humble car la vérité est toujours ailleurs »

(p.44, Laurent Herrou)

 

« Words, words, words… »

Antoine Blondin - quatre livres, par Didier Smal

Ecrit par Didier Smal , le Mardi, 19 Septembre 2017. , dans Les Chroniques, Chroniques Ecritures Dossiers, La Une CED

L’Europe Buissonnière (416 pages, 8,70 €), Les Enfants du Bon Dieu (272 pages, 8,70 €) et L’Humeur Vagabonde (208 pages, 7,10 €), Antoine Blondin, La Table Ronde/La Petite Vermillon, mai 2016

Blondin, Jean Cormier & Symbad de Lassus, éd. du Rocher, juin 2016, 204 pages, 16,90 €

 

On peut de bon droit être allergique à la manie de la commémoration culturelle en ce qu’elle est avant tout synonyme de commerce bien compris ; d’un autre côté, lorsque soudain réapparaît sur les présentoirs des librairies une partie de l’œuvre d’Antoine Blondin parce que celui-ci est décédé, à l’âge de soixante-neuf ans, il y a eu vingt-cinq ans le 7 juin 2016, on ne peut bouder son plaisir. D’une part, parce qu’on a regardé Un Singe en Hiver, le film de Verneuil avec Gabin et Belmondo dialogué par Audiard (1962), puis qu’on a trouvé au hasard des bouquineries (on était jeune et sans le sou) le roman annoncé au générique et qu’on s’est pris une seconde claque dans la figure : l’alcool, on le sentait d’instinct et le film le montrait magistralement, a sa noblesse, et celle-ci prenait corps dans ces quelque deux cents pages (mais Dieu que la nouvelle couverture chez Folio est moche et racoleuse !…).