Tête en bas, sixième recueil de poésies d’Etienne Faure, est un livre non moins acrobatique – voire vertigineux – que son titre et ses deux exergues :
« Celui qui chute, vole », Hannah Arendt
« … je voyais l’envers de la vie que l’on menait en ville… », Anton Tchekhov
La composition de l’ensemble reste, comme celle des recueils précédents, rigoureuse, équilibrée, avec 130 poèmes de seize à vingt vers, répartis en douze sections et s’étendant chacun sur une page et une phrase à la fois. Ils portent tous un titre placé, à deux exceptions près, à la fin du poème, en quelque sorte tête en bas. Cette caractéristique de la manière d’Etienne Faure, partagée avec les autres recueils, prend ici toute sa signification, dans des pages que l’on est amené à reparcourir de bas en haut en même temps que s’effectuent dans les thèmes traités diverses descentes, remontées et retournements en doigts de gants.