Japonismes, Collectif sous la direction d’Olivier Gabert, Flammarion, Décembre 2014, 240 pages, 55 €
« Le japonisme est en train de révolutionner l’optique des peuples occidentaux »,
Edmond et Jules de Goncourt. Journal. Mémoires de la vie littéraire, tome II (1866-1886), Paris, Robert Laffont, 1989
C’est au cœur de trois collections muséales françaises (le musée d’Orsay, le musée Guimet et le musée des Arts décoratifs) que l’ouvrage Japonismes et les éditions Flammarion ont puisé aux sources des différents courants d’art du Japon. Ainsi, le livre se déroule selon un fil chronologique. Non pas pour établir des classements thématiques, mais pour mettre en évidence le long continuum des expressions diverses, par des instants fragmentés, donnant une « photographie » d’ensemble de ce qu’a été l’assimilation par les différentes pratiques artistiques occidentales, pour en révéler les intentions majeures d’aspiration à la beauté, à la nouveauté, à la liberté : un éventail de tous les sens du japonisme qui se déploie sous nos yeux, comme un paravent de nos fantasmes, une soierie de nos désirs, flottant sur les corps de nos contradictions !