Je n’aime pas Jean-Luc Godard. Je me doute évidemment que cette déclaration sans nuance peut en étonner certains, en froisser d’autres et en jeter quelques-uns dans une rage inextinguible. Je m’empresse de leur présenter mes excuses mais si je l’écris ici c’est, au minimum, que j’assume. Pleinement.
Posture liminaire : je ne prétends pas le moins du monde à « l’expertise » cinématographique dans les propos qui suivent. Cinécrates s’abstenir. Je dis seulement l’expérience itérative vécue d’un cinéphile de toujours qui n’a pu éviter de croiser Godard sans cesse depuis 1965. Comment aurais-je pu ? Le prétendu « solitaire » du cinéma français a toujours occupé le devant de la scène.
Pour commencer, je n’aime pas le bonhomme en tant que bonhomme, à travers toutes les interviews et articles dont j’ai eu connaissance depuis des décennies : poseur, alambiqué, abscons, ennuyeux, sinistre, méprisant, infatué. Allez on en égrène quelques-unes :