« Il faut saluer […] l’entreprise éditoriale d’Europe » qui, dans ses numéros, « allie tout à la fois création dans sa plus haute intensité et exégèses plus ou moins libres, c’est-à-dire plus ou moins affirmées dans une non-distanciation épousant la singularité et l’émotion – paraissant suivant les entrelacs du style – de leur auteur, exégèses créatrices qui ont pour vocation d’élucider notre rapport aux œuvres, souvent contemporaines, en l’approfondissant considérablement », écrivions-nous en juillet 2011 dans Terre à ciel, et cela reste, bien évidemment, vrai.
Alors qu’Europe a passé il y a peu le cap de son 1000e numéro, il nous paraît opportun de lui rendre ici hommage.
« [A]vant-garde de l’hospitalité », elle est promesse à chaque numéro d’éblouissements durables. Nous invitant à cheminer en son sein, dans l’ordre qui sied à notre rêverie, au hasard, à nos attentes. A cet égard, Europe s’affirme bien véritablement, mois après mois, année après année, comme une revue, dans le sens le plus abouti, le plus incandescent du terme. Comme l’écrit bellement Jean-Baptiste Para en ouverture du 1000e numéro, « une revue peut à certains égards se comparer à un bouquet – l’ikebana japonais ? –, lequel n’est pas une addition d’unités florales mais une composition. Il s’en dégage une forme et un esprit d’ensemble.