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Les Chroniques

Des sorcières comme les autres, Artistes et féministes dans la France des années 1970, Fabienne Dumont

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 12 Février 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

Des sorcières comme les autres, Artistes et féministes dans la France des années 1970, Fabienne Dumont, Presses Universitaires de Rennes. Coll. Archives du féminisme, 2014, 568 pages, 26 €

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? » Et celle-ci l’est tout particulièrement !

Michel Host

 

Des Femmes-Artistes et de leurs travaux vers la fin du siècle dernier

« Encore faudrait-il que ces messieurs pensent aux dames au moment de sélectionner les candidats potentiels au statut d’Immortel ». (Il s’agit de l’Académie des Sciences, où aucune femme ne sera reçue en juin 2015).

Signé de Maryline Baumard

Quotidien Le Monde, aux 30-XI et 1er-XII- 2014

Introduire un peu d’art dans nos sentiments, Jean-Paul Michel

Ecrit par Didier Ayres , le Jeudi, 12 Février 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED, Côté Arts

 

« Le prix qu’il faut payer pour la réalité »

Je me retrouve rarement devant un livre sans un sentiment particulier pour l’auteur, car j’aime voir l’homme formulé derrière le livre. Ici, encore, avec ce livre de Jean-Paul Michel, qui investit le discours en philosophe et en poète, je ressens une personne investie par Hegel et Marx, jusqu’en ces temps d’aujourd’hui.

Enfants intrépides des Lumières, Hegel, Marx, Comte avaient nourri des optimismes conquérants. Les procès de Moscou d’un côté, Auschwitz d’un autre, Hiroshima enfin opposèrent une dure contrepartie à ces rêveries.

C’est là le cœur du livre. Et quelle mesure violente pour un poète que d’avoir sa pensée payée au tribut politique du siècle finissant, avec son euphorie dialectique et ses cauchemars guerriers. Mais rien de manichéen dans la conception de ce vêtement de discours. Plutôt des nuances, des oppositions de bloc et de détails, avec cette impression de la chimère du Baudelaire des Petits poèmes en prose, et des lumières contrastées sur les oppositions dialectiques de la pensée.

Ijtihad et non pas jihad !

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 09 Février 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

Souffles…

 

Au su et au vu des habitants de la planète, le monde arabo-musulman se noie dans le chaos chaotique. Le chaos religieux. Sur quelle fin ce chaos cauchemardesque qui nous dévaste se terminera-t-il un jour ? Quel demain le nôtre sera-t-il ?

L’histoire du conflit amer entre la religion et l’institution politique ou étatique nous apprend que : dès que la religion, n’importe quelle religion, se mêle à la politique, se mêle à la gestion du quotidien social, cette dernière perd son identité et sa morale. Pour se trouver sur un autre champ. Pour se trouver hors jeu ! L’histoire ensanglantée de l’Église nous dit beaucoup de choses sur les enfers terrestres. Elle nous raconte les blessures des années d’inquisition qui sont encore ouvertes. Les autorités de l’Église nommaient des censeurs de liberté censores librorum chargés d’une seule mission : que rien de contraire à la foi ne puisse être édité. Les artistes chrétiens, plutôt ceux qui vivaient dans la terre du christianisme, ont énormément souffert. Le poids de la religion fut un fardeau à l’encontre de la liberté individuelle et collective. Les livres ont été brûlés. Les écrivains incinérés, vivants. Les intellectuels ont payé cher leur liberté et celle de leur société. Ceci s’est passé en Europe chrétienne du moyen-âge.

La véritable origine des plus beaux aphorismes, Dominique Noguez

Ecrit par Michel Host , le Vendredi, 06 Février 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

 

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

 

Un « manuel » de réjouissante culture

J’appelle « aphorismes » la plupart du temps des aphorismes au sens strict, c’est-à-dire des vues sur le monde en forme de définition ou d’observation brève tournant au mot d’esprit…

Dominique Noguez

Brève préface pour annoncer la postface

 

L’Autre

Ecrit par Kamel Daoud , le Vendredi, 06 Février 2015. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

 

L’Autre, j’en ressentais le creux, la trace creuse en moi, le besoin de me mouvoir vers lui, la calcination quand il me brûla ou l’endroit endolori par son arrachement. Brusquement, je me suis senti en déséquilibre, sans l’autre, un peu chancelant dans mon humanité, bref et sans direction dans l’espace quand ce n’est pas une direction vers un visage, tournant dans l’affolement ou en orbite autour d’une énigme. L’Autre n’était pas ma moitié mais mon véritable moi. J’y allais dans toutes les directions, j’y venais, j’en revenais. Tout s’expliquait par mes gestes vers ce centre inachevé quand il n’est pas totalement voulu. Le désir, l’offrande faite au ciel, le sacrifice, l’invention du feu pour deux mains et pas pour une seule, la sexualité qui en était le cri et l’art qui en est le soupir, ou le sens de toutes les rivières du monde qui en sont la confession, la narration, le récit qui vient et s’en va.