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Les Chroniques

Le piolet - L’Homme qui aimait les chiens, Leonardo Padura

Ecrit par Michel Host , le Mardi, 24 Juin 2014. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

L’Homme qui aimait les chiens, Leonardo Padura, traduit de l’espagnol (Cuba) par René Solis et Elena Zayas, Éditions Métailié, 2011 et 2013, 742 pp., 14 € (1ère publication en espagnol chez Tusquets Editores, Barcelone, 2009)

Une lecture est une aventure personnelle, sinon « à quoi bon ? »

Michel Host

 

« Il s’était battu pour créer un monde meilleur mais il n’avait réussi à semer autour de lui que la douleur, la mort et l’humiliation, quelle ironie du sort ! »

L. Padura

« Et les personnes, alors ? Est-ce que l’un d’eux a un jour pensé aux personnes ? Est-ce qu’on m’a demandé à moi, à Iván, si nous étions d’accord pour remettre à plus tard nos rêves, notre vie et tout le reste jusqu’à ce qu’ils partent en fumée… ? »

L. Padura

Avec « Normas », Snow Owl définit ses normes…

Ecrit par Ana Isabel Ordonez , le Vendredi, 20 Juin 2014. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Snow Owl « Normas »

CD review / Interview

 

Le sang de Juan García-Herreros charrie la fougue du « Latino ». Né à Bogota, en Colombie, il a été bercé dès son plus jeune âge par une musique latine soumise aux influences africaines et caribéennes.

Jeune homme, il écoute les musiciens tels que Tito Puente et Ray Barretto, tout en confessant être tombé amoureux, dès son arrivée à New York, de la musique jazz. Dans son univers musical, Juan García-Herreros a eu le grand honneur d’apprendre de ses maîtres du Latin jazz et du Jazz africain.

Côté virtuosité, son savoir-faire n’est plus à démontrer depuis longtemps. Son univers artistique est le résultat d’un mélange de tous les enseignements ayant une influence sur son âme musicale, avec pour corrélat, un impact direct sur la forme de ses compositions et de son jeu de basse. Son dernier CD,Normas, qui scintille de morceaux habilement élaborés, illustre parfaitement ce propos.

La Lumière du soir, Marwan Hoss, éd. Arfuyen. Vie saxifrage, Gabrielle Althen, éd. Alain Gorius

Ecrit par Didier Ayres , le Jeudi, 19 Juin 2014. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

La Lumière du soir, Marwan Hoss, éd. Arfuyen

Vie saxifrage, Gabrielle Althen, éd. Alain Gorius

 

Pour dire quelques mots sur le dernier livre de Marwan Hoss que publient les éditions Arfuyen, il faut passer par divers éléments, dont le principal à mon sens est la retenue, la sobriété de l’expression et la clarté du propos. Par ailleurs, je retiens aussi le rythme calme de ces poèmes – calme peut-être dû à cette décennie qui a devancé le livre La Lumière du soir, lequel avait été précédé en 2004 par Déchirures. Pour illustrer cette impression, écoutons le poète :

 

Les mots se cabrent

Quelques jours d’écriture

Pour des mois de silence.

Les lois de la Grande Maison pour éviter l’incendie et tuer le métier à tisser

Ecrit par Kamel Daoud , le Mercredi, 18 Juin 2014. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Lisez-vous ce que propose, en guise de programme, un gouvernement algérien aux députés ? En général non. Car on sait. On sait que le programme va se réduire à l’os de l’essentiel : le régime vend du pétrole et du gaz, puis donne de l’argent à ceux qui le menacent par leurs émeutes ou ceux qui le soutiennent par leur servilité. La stratégie économique est d’une pauvreté affligeante à chaque fois. Rien que du Souk El Fellah, échelle nationale. Le Pouvoir n’arrive pas à sortir de la conception du colis alimentaire pour deux raisons : à cause de son essence et à cause de sa conception de l’économie. Son essence est distributive : il a chassé le colon et il ne peut concevoir la fortune de tous que comme distribution du butin. On ne crée pas, on partage ce que Dieu ou le colon ont laissé ou donné. Il n’y a pas de conception de l’enrichissement que par la légitimité idéologique. On devient riche par l’Histoire, pas par l’effort. Et cette histoire peut être celle de la révolution, du sang, de la légitimité, de la filiation ou de la vitesse.

L’essence du régime est populiste et sa vision de l’économie est celle de la cantine.

Avec Lacan

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 12 Juin 2014. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

J’ai évité de justesse d’intituler cette chronique « Jacques là quand ? », par un calembour digne de l’almanach Vermot, ou, pour être d’emblée dans le propos, digne de Jacques Lacan. Pour vous donner quelque idée de la passion de Lacan pour le calembour, je ne citerai que l’intitulé de deux de ses derniers séminaires de l’ancienne fac de droit : « Les non-dupes errent », « L’insu que sait de l’une-bévue s’aile a mourre ». Dans le cas du second, nous sommes encore un certain nombre à nous demander comment le « déconstruire » (ça joue sur Unbewusste = inconscient chez Freud). C’est que parfois, ce goût du Maître pour le jeu de mots nous mettait sacrément dans l’embarras. Un souvenir précis : Lacan dit, lors d’une rencontre, « De préférer, somme toute, à la trique la bonace ». On prend des notes frénétiquement. « Eh ! comment tu écris bonace ? 2 ss ou c ? » « bonasse » (simple, sans malice, peu d’esprit) ou « bonace » (mer calme, par exemple dans un port) ? Un autre : Le séminaire de 75-76 s’intitulait le « Sinthome ». On a passé l’année à se demander, chaque fois qu’il prononçait le mot, s’il s’agissait du sinthome ou du symptôme.