Le thème de l’embarquement (pour Cythère ou ailleurs) est une préoccupation littéraire. Souvent, les écrivains voient le large, les flots comme signes de voyages. Ici, dès le titre, la poète désigne une barque.
Une barque, impropre au voyage, « criblée », qui « bute » : métaphore d’une dérive chagrine. Et pourtant, pour ramener « ce corps » perdu, il « faudra ramer » plus qu’il ne faut, jusqu’à atteindre « l’île » : autre métaphore.
Une longue barque noire amarrée à la terrasse d’un petit hôtel cogne à intervalles réguliers le ponton de bois où elle est amarrée.
« Cœur vieilli », plein d’ombre, un « cœur qui implose » : la poète a peine à s’avancer, « corps qui s’affaisse, s’épaissit ».