Perturber le genre
Andrea Dworkin, issue d’une famille de rescapés de la Shoah, née le 26 septembre 1946 à Camden, morte le 9 avril 2005 à Washington, est une essayiste et théoricienne américaine du féminisme radical. Dans cet essai très argumenté, elle dénonce la doxa qui repose sur un ensemble disparate d’opinions confuses, de préjugés, de présuppositions sur les femmes.
L’essayiste remonte aux origines de ces constructions négatives à travers mythes, fables et contes, et déconstruit, défait leur structure et leur imprégnation dans la culture, l’éducation et l’histoire, ainsi que leur influence (nocive) : « On veut situer l’instant précis où la fiction pénètre la psyché comme réalité, et où l’histoire commence à en devenir le reflet ; ou vice versa. Nonobstant, les contes véhiculent une représentation binaire et dichotomique des femmes et des hommes : la bonne jeune fille pure, incapable de se défendre (Cendrillon) ou mariée à un monstre (La Barbe-Bleue), prisonnière, et la marâtre cruelle, jalouse et criminelle.