Voilà un petit livre très soigné dans la forme, agrémenté de photographies et d’une jaquette qui se transforme en enveloppe. Chacune des lettres est précédée d’une introduction, situant notamment la destinatrice. Car il s’agit de femmes exclusivement (« seules les femmes stimulent mon imagination »).
Mais venons-en au principal : les extraits de vingt-sept lettres écrites par Virginia Woolf.
Elles ravivent une époque, aujourd’hui révolue, où, faute de passer des heures sur les réseaux sociaux ou pendus à nos portables, on prenait la plume pour joindre ses amis. Un art au demeurant exigeant, « bien plus difficile [que d’]écrire des romans ». Virginia s’y emploie en essayant « toujours d’aller derrière les mots ».
On ne sera pas étonné qu’il y soit question de littérature.
Ici, par exemple : « La littérature est, sans l’ombre d’un doute, l’unique profession intellectuelle et humaine qui vaille […] plus on écrit, meilleur on devient ».