Entre polar de bras cassés, drame socio-psychologique et conte de fée, ce roman est un tissage de genres aux contours floutés, où chaque personnage, quelque soit son statut, sa classe sociale, son rêve ou son opiniâtreté, ne pourra jamais accéder au bonheur.
Mono, l’antihéros est l’un des personnages centraux de l’histoire. Enfant des quartiers modestes devenu petit caïd trentenaire et ambitieux, il est obsédé depuis son plus jeune âge par Isolda, la fille du château. El Castillo, cette improbable copie de château-fort, qu’a fait construire sur les hauteurs de Medellin, Don Diego Echavarría Misas, issu d’une très riche famille colombienne et compagnon de Dita, une allemande qui n’a jamais voulu se marier. Isolda est leur fille unique.
Isolda a grandi à l’abri du monde extérieur, derrière les murs du château, mais elle s’échappe aussi souvent qu’elle le peut dans la forêt tropicale du parc qui l’entoure. C’est de là qu’elle ressort avec d’extraordinaires et mystérieuses coiffures, joliment décorées d’herbes et de fleurs. C’est aussi dans ce parc, que Mono et ses copains savent se faufiler pour observer en cachette cette jolie fillette, puis jeune adolescente, si différente d’eux.