Roman en forme de saga familiale sur trois générations, sur environ soixante-dix ans (des années 40 à nos jours, ce qui coïncide avec la vie de l’auteur, de sa naissance jusqu’au temps de l’écriture du récit), et sur trois lieux principaux (Fès, Dakar, Tanger) avec plusieurs parcours narratifs itinérants entre le Maroc et le Sénégal. C’est dire l’importance de la dimension spatio-temporelle de la narration.
Le récit, en tiroir, est attribué à un conteur, un hlaïqya, lui-même annoncé, dès la première phrase du livre, par la formule traditionnelle du conte.
« Il y avait une fois, dans la ville de Fès, un conteur qui ne ressemblait à personne. Il s’appelait Goha… »
La formule réapparaît, redondante, lorsque Goha entame le récit qui constitue le corps du roman :
« Il était donc une fois, dans la ville de Fès, un petit garçon prénommé Amir, né dans une famille de commerçants dont on disait qu’ils étaient descendants du prophète ».