Dors ton sommeil de brute, Carole Martinez, août 2024, Gallimard, 400 pages, 22 €
Après avoir dépassé une hésitation première devant un titre qui maltraite un grand poète et une couverture qui semble indiquer que ce sont les petites filles qui naissent dans les choux, j’ai tout lu mon livre de CM. Comme quand on boit la cuillère que maman elle a dit que c’était bon pour notre gros bobo.
Bon, c’est pas bon. C’est même catastrophique. J’ai essayé de trouver dans ce ramassis de lettres, de mots, de phrases, une raison, un quelque chose qui permette de parler d’auteure. Rien trouvé. On a là une sorte de couette très 70´s, le matériau est laid, les couleurs aussi, les carrés s’emboîtent plus ou moins. On trouve, en vrac (non, non, pas de construction, que ce soit superposition, parallélisme, arc narratif, jeu choral, ou quoi que ce soit d’autre), des clichés femme battue, enfance malheureuse, décès douloureux, amour (avec un bon gros géant bourru) et New Age ringard, réalisme magique de salon de coiffure, avertissements écologiques. Et l’auteure nous donne des clés :