D’une saison l’autre, d’un paysage l’autre, larvé, miné par l’arrière-plan, la menace, toujours présente, entre cours de la vie, une vie ordinaire et arrière-cour, ce qu’il s’y profile. Comme au théâtre, on entre côté cour, du côté des vivants, du sursis, on sort côté jardin, du côté de la mort, ou l’inverse, on ne sait plus très bien.
Le temps défile, passe, revient sur ses pas, balbutie, dans le souvenir d’une toute jeune fille qui s’en va. Et qui dit… l’avant, l’après, le moment : « Les lèvres de la Mort pâlissent. Son index est habitué au contact du métal. Il ne tremble pas » (p.106)… La mort, un tout jeune homme, tue une toute jeune fille, c’est l’ordinaire, dans ce pays, cette guerre qui broie, s’en va, revient, flux et reflux, menace de tous côtés, comment ne pas se retrouver après, comment ne pas accompagner ?
Le paysage, le végétal lui-même porte en germes des menaces, les plantes piquent, se refusent à la consommation.