Orphique philosophique
François Cheng livre, à l’automne de sa vie, une suite orphique de quatre-vingt-dix-neuf quatrains. Pour cette quête spirituelle, l’académicien se place dans la continuité d’Omar Khayyâm, et à plus forte raison la poésie chinoise classique. Sous la protection de sa mère, il revisite le mythe d’Orphée, fils d’Apollon, à la lumière de la pensée chrétienne et taoïste.
Dans un style simple, fluide, limpide qui se manifeste à travers des vers blancs, irréguliers, courts ou longs, parfois rimés, le poète français d’origine chinoise offre une méditation métaphysique sur la mort, l’amour, la beauté, l’existence, ainsi que l’univers. François Cheng emploie une des formes poétiques les plus brèves pour explorer les plus grandes questions de l’humanité. Dans cette condition humaine, marquée par le sceau de la catastrophe, il décoche une philosophie de vie, à travers le quatrain 54 :