Sans ôter une once d’originalité au dernier roman noir de Franz Bartelt, force est de constater que ce texte relève en partie d’un croisement subtil et efficace, et pas forcément involontaire, entre la plume de Georges Simenon et celle de Frédéric Dard.
Des Maigret, on retrouve la capacité de l’auteur à dresser le portrait au scalpel d’une petite ville de province, ici Reugny dans les Ardennes belges, avec son atmosphère étouffante, ses secrets enfouis, ses haines, ses personnages ambigus et ses taiseux.
Des San-Antonio, surgit le personnage principal, l’inspecteur Vertigo Kulbertus, dont le physique et la personnalité sont d’origine typiquement bérurienne.
« L’inspecteur Vertigo Kulbertus constituait à lui seul, du moins en volume, la moitié des effectifs de la police belge » (p.57).