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Ecriture

52.dimanche (XXXIX)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 30 Novembre 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

le corps

quelle place, à quel degré, où et comment ?

un corps clos, fermé, sans continuation

ce corps-là, seul, est celui qui existe, en vérité

un corps non écrit, invalide, impropre à rester au milieu de la page ?

car écrire, de toute évidence, au contraire peut-être de la peinture, évacue, fait disparaître, anéantit, défait ce que le corps produit comme élocution, humeurs, au profit de quelque chose d’inorganique

forme de présence qui s’efface mais qui cependant ne disparaît pas, mais se constitue comme éclipse, comme un discours qui s’interpose

Celle-là est gratuite

Ecrit par Sylvain Gau-Gervais , le Lundi, 25 Novembre 2013. , dans Ecriture, Création poétique, La Une CED

 

 

 

 

Sonnez les mirlitons !…

« Bah ! barouf populaire !

– Ah ! oui, est-ce ringard ?

Avec tout quart de ton

Mais qui n’en a pas l’air !

Vous cent fois nasillard ! »

52.dimanche (XXXVIII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 23 Novembre 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

anxiété

sujet fort difficile

surtout, si l’on considère cette idée dans son aspect vertical, l’anxiété comme un brisement

une façon personnelle, un exercice de l’anxiété, de cette sorte de proximité que l’on a par exemple avec les créatures chtoniennes, qui sont des merveilles d’inquiétude et de mélancolie

je pense aux brouillons de Leopardi, intéressant cette question

oui, une force dure et savante dans l’angoisse à laquelle je crois

le sentiment de l’angoisse, ce qui ne renvoie à rien

l’anxiété qui est juste une fleur ardente et rouge sans matière, sans chose

52.dimanche (XXXVII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 16 Novembre 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

réel

le réel en sa représentation

n’est-ce pas là à quoi va toute tentative pour écrire ou décrire ?

oui, décrire fabrique du réel où, en quelque sorte, la réalité se défait et se refait dans le langage

fusion dans le corps de la langue du corps de la chose

produire de l’effet de réel avec un peu de vision, que sais-je, le cercle rouge de l’abat-jour de la lampe ou le reflet d’argent qui se jette depuis l’huis de la ruelle

est-ce suffisant pour motiver cette lettre dans son ensemble ?

52.dimanche (XXXVI)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 09 Novembre 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

le clair et l’obscur

obscurité, pensée ici comme ce qui disparaît, ce qui est retiré, ce qui n’est pas la partie claire, la partie visible, la densité de la littérature

cela, d’ailleurs, revient à modifier sa propre personne, car c’est en cherchant dans l’épaisseur – donc dans l’obscurité – que l’on trouve quoi dire – et qu’on laisse là sa personne, sa dépouille parfois

donc, le clair, l’apparent, le visible, le su

l’obscur, la profondeur, l’ambiguïté, la peur, l’angoisse

écrire se formule entre ces deux extrémités, car la lumière n’existe pas sans l’ombre, et il faut dire clairement l’ombre pour ce qu’elle est, et taire parfois ce que l’on comprend de la lumière ; d’où cette double nature