Identification

Ecriture

52.dimanche (X)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 23 Mars 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

 

dimanche 4 mars

 

la schize

pardonnez-moi tout d’abord de m’avancer à écrire cette épître en étant si peu renseigné sur Jacques Lacan, et de n’utiliser le néologisme dont est fait le titre, que parce que son étymologie grecque me va

car, fendre, séparer, c’est une belle entrée en matière pour décrire cela à quoi je m’applique

l’écriture est une sorte de doublure, un monde abstrait qui habite l’intérieur du monde, comme un vêtement

52.dimanche (IX)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 16 Mars 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

ce dimanche 26 février

la coupure

je cherchais aujourd’hui à explorer, à regarder d’un peu près ce qu’est le désir d’écrire, et j’ai trouvé ce mot : la coupure

oui, le désir et son aspect en arrêt devant l’objet consommé, comme une page est « brûlée » en quelque sorte par l’encre qu’elle reçoit

et comme je dis brûlure, désir et brûlure, il est logique de penser à la coupure, à ce que fait le coupant de la page dans le continuum du réel

de cette façon, l’impression d’une maison de papier – comme j’ai parfois aussi des impressions de sommeil, ou de maisons de langue – fait un îlot, une coupure dans l’étoffe de la journée

Chien, chaîne

Ecrit par Patryck Froissart , le Mercredi, 13 Mars 2013. , dans Ecriture, Création poétique, La Une CED

 

Quand je jappe au jasmin de ta jupe qui court,

Courte et vive, et que gonfle ta hanche ondulante,

Hallucinante enfant, sais-tu que je m’invente

La douce vie d’un chien qui garderait ta cour ?

 

Quand je lape au jardin le nectar délicieux

Des larmes que ton cil a semées sur la sente

Au pistil de la rose, advient-il que tu sentes

Que de tous tes chagrins tout mon être est anxieux ?

52.dimanche (VIII)

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 09 Mars 2013. , dans Ecriture, Ecrits suivis, La Une CED

 

ce dimanche 19 février 2012

suspendre

une lettre de Didier Ayres

laissez-moi disserter encore un peu de l’activité d’écrire qui est, à mon sens, un moment spéculaire, une manière de réfléchir sur l’activité alors qu’elle est effective

et même si je suis pris par la belle lumière bleue qui éclate dans la ruelle ce matin, il ne m’est pas impossible de regarder par-devers moi, pour rédiger cette épître

oui, comme si c’était purement absolu

une activité dévolue à se reconnaître elle-même, pour elle-même, accompagnée, ici, d’une part de réel, comme est cette petite lueur matinale de la rue, comme la trace d’un objet physique autour duquel tournent l’esprit, la pensée et l’écriture de la pensée

A l'amitié

Ecrit par Zoe Tisset , le Mardi, 05 Mars 2013. , dans Ecriture, La Une CED

 

Liens invisibles à la force d’un âge où rien n’est encore révolu.

Tout est soupçon, rien n’est fait, rien n’est dit, seules quelques lignes de vie sont écrites. Silhouettes sveltes rebelles et engourdies, faussement confiantes, marchant vers le ciel et la terre sans se détourner sur le bitume grinçant de la ville.

Ici on est presque amoureux tous les jours ou jamais.

Peu importe, l’éclat suffit même s’il est dans l’ombre.

On se parle à voix basse du « qui », celui qu’on est mais qui n’existe pas vraiment. On oublie d’être, tellement ici et maintenant.

Que d’inquiétudes entrebâillées qui s’épuisent à se raconter captées par le faisceau de l’ami.

On avance sans se soucier du passé mais soutenu par l’aplomb de la vie et de la jeunesse.