CHAPITRE III
Quand elle rentra à la maison, sa mère était levée et l’attendait, inquiète et passablement en colère :
— Où étais-tu passée ? Il est 14 h ! Tu ne peux pas partir comme ça sans me prévenir ! Tu n’as même pas déjeuné ! Franchement, Rose, qu’est-ce qui t’est passé par la tête !
Rose était indignée et avait bien envie de lui retourner la question, mais elle se tut, en voyant les cernes violets sous les yeux de sa mère et son air triste. Elle s’excusa. Elle dit qu’elle ne le referait plus. Et elle s’installa à la table de la cuisine où sa mère lui servit à déjeuner.
Durant l’après-midi, sa mère resta mélancolique, mais elle lut, elle regarda un peu la télévision, elle sortit un moment dans le jardin. La crise semblait passée. Au dîner, elle proposa même à Rose de partir quelques jours au bord de la mer.