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Les Livres

Azucre, Une épopée, Bibiana Candia (par Gilles Cervera)

Ecrit par Gilles Cervera , le Jeudi, 14 Novembre 2024. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, Editions du Typhon

Azucre, Une épopée, Bibiana Candia, éd. Les éditions du Typhon, avril 2024, trad. espagnol, Claude Bleton, Emilie Fernandez, 156 pages, 20 €

 

Sombre humanité

Primo : il y a toujours un petit risque à se lancer dans la lecture d’un livre tombé du ciel car offert par un ami. Sauf si c’en est un ! Comment la lecture, cet acte suprême de liberté, peut-il ainsi révéler la correspondance intime, bizarre, mystérieuse entre deux ?

Deuxio : il s’agit ici d’engager une proposition critique sur cette question de l’intersubjectivité.

Tertio : tel est notre lancement pour une lecture recommandable entre toutes.

Le livre : Azucre

L’éditeur : Les éditions du Typhon

L’auteure : Bibiana Candia

Sur un article du Fremden-Blatt (par Patrick Abraham)

Ecrit par Patrick Abraham , le Mercredi, 13 Novembre 2024. , dans Les Livres, Essais, La Une Livres

 

La pudeur des biographes et des historiens de la littérature est émouvante. On en a la preuve avec le quasi silence des spécialistes de Rimbaud sur ses possibles aventures « homosexuelles » (qu’on m’autorise l’anachronisme lexical – hasardeux mais indispensable) après son renoncement à la poésie. Une idée trop communément admise, c’est que sa relation avec Verlaine n’aura été pour lui qu’une parenthèse, une expérience, voire une déviation sans adhésion intime participant à l’entreprise du « dérèglement des sens » et qu’il se sera contenté ensuite des plaisirs permis par les bonnes mœurs et les lois de l’époque, ce que démentent sa brève liaison avec Germain Nouveau, avec qui il a partagé un appartement à Londres, 178, Stamford Street, de mars à avril 1874, et les allusions cryptées de nombreux poèmes : Ô saisons ô châteaux ; « Délires I ; Parade ; Aube ; Vagabonds ; Bottom ; par exemple.

Manifestes du surréalisme, André Breton en La Pléiade (par Charles Duttine)

Ecrit par Charles Duttine , le Mercredi, 13 Novembre 2024. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, La Pléiade Gallimard

Manifestes du surréalisme, André Breton, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, septembre 2024, Préface Philippe Forest, 1184 pages, 65 €

Le surréalisme en son centenaire.

On adore célébrer les anniversaires aujourd’hui. « Commémorer » est l’un des grands mots de notre époque. Et, de nos jours, on commémore vraiment beaucoup. Le surréalisme n’y échappe pas. Un mouvement aussi déroutant que le surréalisme peut-il admettre une commémoration avec force cérémonies et programmations officielles ? On en doute quelque peu. Et comment, un siècle après la publication du « Manifeste du surréalisme », nos contemporains qui connaîtraient peu ou mal ce mouvement peuvent-ils l’accueillir ? Qu’est devenu ce texte aujourd’hui ? Comment rendre compte d’ailleurs d’un texte-phare comme le premier manifeste ? Est-ce possible de dire ici en quelques lignes toute la richesse et la vitalité d’une telle référence ? Tant de commentaires, débats, critiques sont nés depuis la publication de ce texte qu’il est difficile de dire toute l’aura de ce texte ou d’en faire comme une sorte d’inventaire, ce à quoi on ne se risquera pas, ou à peine. On n’apportera donc que de minces nuances, quelques remarques et observations.

Poèmes choisis, E. E. Cummings (par Nicolas Grenier)

Ecrit par Nicolas Grenier , le Mardi, 12 Novembre 2024. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Poésie, Editions José Corti

Poèmes choisis, E. E. Cummings, Éditions Corti, juillet 2024, trad. anglais, Robert Davreu, 272 pages, 23 € Edition: Editions José Corti

 

Extrême expérience : Cummings

Le poète américain E. E. Cummings imagine un style de poésie moderne. Fils aîné du révérend Edward Cummings, l’ancien élève de l’université de Harvard donne un souffle nouveau à la poésie romantique d’Henry Longfellow qui vivait à Cambridge, dans le Massachusetts, là où voit le jour Edward Estlin Cummings, le 14 octobre 1894. Même si le poète de la Côte Est prend racine dans les gratte-ciel de Manhattan, à Greenwich Village, il reste fidèle à la nature de son enfance, à Silver Lake, dans le New Hampshire. Depuis la tombe n°748, au cimetière de Forest Hills, à Boston, le poète de l’avant-garde américaine influence la poésie mondiale, et la musique contemporaine, de Morton Feldman à John Cage, jusqu’au XXIe siècle.

La petite voleuse de planètes, Maxime Derouen (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mardi, 12 Novembre 2024. , dans Les Livres, Recensions, La Une Livres, Grasset, Jeunesse

La petite voleuse de planètes, Maxime Derouen, Grasset-Jeunesse, septembre 2024, 88 pages, 20,90 € Edition: Grasset

Plus de lumière !

Ce bel album jeunesse, cartonné, aux pages de garde étoilées, d’un grand format (21,5 x 27,5 cm), est dédié au père de l’auteur.

Maxime Derouen, après un cursus universitaire en philosophie politique (plus particulièrement sur Michel Foucault) et en histoire des sciences, se consacre à l’écriture jeunesse. Il a également été coloriste avec Alfred pour Come Prima (éditions Delcourt, Album d’or Angoulême).

L’héroïne de La petite voleuse de planètes est une jeune fée vêtue de noir dont le visage s’apparente un peu à ceux des mangas ou de style d’anime, par la simplification des traits au minimum et des grands yeux noirs, du visage et du corps dessinés et peints de manière plus libre qu’à la manière japonaise. La fillette-fée, isolée et perdue dans les grandes villes, s’ennuie et semble porter le deuil. En effet, tout le monde l’a oubliée. Elle ressemble parfois à un bébé vampire tant elle est triste… Mais elle va s’éprendre de la voûte céleste !