Monsieur Paul Fenton, Professeur émérite de langue et littérature hébraïque, spécialiste de littérature judéo-arabe, yiddishisant, traducteur des mémoires de Getzel Sélikovitch (Mémoires d’un aventurier juif, Du Shtetl de Lituanie au Soudan du Mahdi), et du récit d’un autre aventurier juif, Samuel Romanelli, publié en 2019, Périple en pays arabe.
Paul Rodrigue, doctorant en philologie comparative : Monsieur Fenton, d’abord, comment avez-vous découvert les mémoires de Getzel Sélikovitch et, dans un second temps, pourquoi avoir décidé de les traduire ?
Paul Fenton : C’était le pur fruit du hasard. Dans la préface du livre, je raconte comment j’ai découvert Getzel Sélikovitch, qui était non seulement un inconnu pour moi, mais, je crois, un inconnu pour beaucoup de yiddishisants. Il a eu son heure de gloire comme journaliste en Amérique mais, après sa mort, en 1924, avec les événements de la seconde guerre mondiale, il a complètement disparu de la scène.