Carpe diem
La vieillesse vit deux enfants silencieux
passer, le cœur épris, au crépuscule.
Elle ignorait s’ils rentraient à la maison
ou sortaient du village
ou (comme les vêpres carillonnaient) s’ils se dirigeaient vers l’église.
Elle attendit (ils ne la connaissaient pas)
qu’ils fussent trop loin pour l’entendre
pour leur souhaiter, à tous deux, d’être heureux :
« Soyez heureux, heureux, heureux
et cueillez cet aujourd’hui avec plaisir ».