Tout petit livre – une grosse nouvelle – qui a tout d’un grand livre, puisqu’à l’instar de la formidable Virginia, rien n’est sacrifié, ni l’histoire, ni les personnages, ni le style et l’écriture, juste parfaits. On est comme devant ces – anciens – livres pour enfants qui rabattaient un volet dépliant illustré particulièrement soigné sur l’histoire écrite en gros caractères. Car ce Flush se regarde, s’entend, se sent bien autant qu’il se lit…
C’est l’histoire de la plus sensible et émouvante histoire d’amour qui soit, celle qui lie un animal et sa maîtresse (ceux qui sont imperméables au genre passeront leur chemin). Flush est un cocker anglais, roux, issu des plus anciennes et nobles lignées d’épagneuls.
« De ce brun foncé qui au soleil se couvre d’éclats dorés ; ses yeux de candides yeux noisette, ses oreilles se finissaient en un gland, ses pattes fines s’ornaient d’un dais de franges, sa queue était large ».