« Le triomphe ne sera jamais pour vous.
Faites un baluchon de vos rêves, et le jetant sur vos épaules, partez pour ne plus l’écouter…
Pensez à vous… Jetez-vous sur les grands chemins martelés du pas des multitudes…
J’irai, chantant pour vous, des mélodies robustes »
Andrée Vernay
Ce n’est pas une « revie » littéraire que je me propose de faire, mais une exhumation. Qui connaît encore Andrée Vernay, née à Lyon en 1914 et morte à Marrakech le 2 janvier 1942 ? Un phénomène (si ce n’est un lieu commun) n’a cessé de se vérifier au fil des générations, depuis Théophile de Viau ou certains préromantiques, jusqu’à la mort accidentelle de Geneviève Desrosiers dans les années 90 : de nombreux poètes sont morts jeunes, sans avoir le temps de parachever leur œuvre.