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La Une CED

A propos de Les Indiens et la nature, Françoise Perriot, par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Vendredi, 26 Janvier 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques

Les Indiens et la nature, Françoise Perriot, éd. du Rocher, coll. Nuage rouge, novembre 2017, 240 pages, 39 €

 

D’emblée, Françoise Perriot précise la finalité et l’objectif de son voyage dans ce livre remarquable publié par les éditions du Rocher, alliant témoignages textuels et ceux photographiques du temps passé et présent pris dans un mouvement cyclique. Son fil conducteur était de décrypter les liens unissant les Indiens et la nature. Revient à l’auteur le mérite de s’être portée à l’écoute des particularités culturelles, pratiques et croyances, des Indiens membres de diverses tribus, sans lire ces singularités par la lorgnette réductrice de sa réalité personnelle. Son voyage consiste en une exploration formée par des rencontres avec d’autres personnes qui parlent d’autres langues et pensent autrement. L’ouverture à des cultures différentes, à des espaces disparates, suivant un tempo accordé à des « temps rythmiques et circulaires et non pas segmentés et linéaires », approfondit le champ d’investigation de ce livre. La finalité de cette exploration est également précisée : il ne s’agissait pas pour Françoise Perriot d’aborder ce thème dans un esprit religieux mystique, ni par une adhésion à l’idéologie New Age, ni par un militantisme écologique acerbe mais précise-t-elle

Carnets d'un fou, LVII, LVIII, LIX Octobre, Novembre, Décembre 2017, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Vendredi, 26 Janvier 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

Carnets d'un fou, LVII, octobre 2017

« La pensée de la mort nous trompe ; car elle nous fait oublier de vivre », Vauvenargues

 

#. Faits (*)

* Brève histoire des Rohingya : Au temps de l’Empire des Indes, vers 1823, les colonisateurs britanniques autorisèrent cette tribu musulmane du Bangladesh à occuper les terres de la partie orientale (l’Arakan) du Bengale voisin, peuplées de bouddhistes. Les bouddhistes furent patients qui laissèrent s’implanter les musulmans, lesquels, selon leur habitude et les vues d’Allah relayées par le Prophète, proliférèrent à l’excès (plus de 500.000 personnes) et se crurent en droit de revendiquer l’indépendance territoriale. Les combats et violences ne cessèrent jamais entre les deux communautés.

L’Education sentimentale : Histoire d’un jeune homme, par Fedwa Bouzit

Ecrit par Fedwa Ghanima Bouzit , le Mercredi, 24 Janvier 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

 

Pour une raison que j’ignore, j’ai procrastiné sur la lecture de l’Education sentimentale tout au long de ma jeunesse. Peut-être parce que le titre, trompeur, donne l’idée d’un essai laborieux et non d’un roman. Ou encore parce que j’associais toujours Flaubert à Balzac, et que Balzac n’a jamais été ma tasse de thé. Pourtant, c’est le roman de jeunesse parfait ! Je m’en rends compte alors que je le lis, tard, en ce mois de décembre 2017. Dès les premières pages, on est happé par ce style à la fois simple et dense, par une sensibilité sans fioritures et un humour fin. Comme le sous-titre le révèle, c’est l’histoire d’un jeune homme et ça parcourt les thématiques majeures de l’âge juvénile.

Amour

A propos de Souvenirs et solitude, Jean Zay, par Vincent Robin

Ecrit par Vincent Robin , le Mercredi, 24 Janvier 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques

Souvenirs et solitude, Jean Zay, Belin, janvier 2017, 576 pages, 11,90 €

Le long déroulement de notre histoire nationale n’aura jamais manqué de femmes ou d’hommes charismatiques sur le plan social et politique. Sortant du lot constamment fourni des revendicateurs de pouvoir à tout crin et des opportunistes de renoms inscrits dans notre mémoire collective, ils se seront ainsi magnifiquement singularisés par leur intelligence mais surtout par l’humanisme dont ils auront été les très éminents porte-voix. C’est en outre le plus souvent, et lorsqu’ils n’en furent pas empêchés par leur engagement ou par leur action sans détour ni intrigue, qu’ils se seront bientôt attachés une très légitime reconnaissance publique. En considérant leurs bienfaits sous cet angle, rapportés au cadre hexagonal et communautaire, c’est bien de la sorte en songeant plutôt à un Clemenceau qu’à un Talleyrand que sauraient être aujourd’hui distingués un honneur véritable fait au symbole de l’Etat et une raison noble donnée à la grandeur nationale. Encore faut-il admettre pour cela et une bonne fois que prime et primera toujours virtuellement sur l’intérêt égoïste des oligarchies et des élites, sur la richesse corporatiste et individualiste, la cause essentielle et vitale d’une population ralliée aux lois du juste partage démocratique. « Liberté, égalité et fraternité », les devises républicaines de l’Etat français resteront alors pour longtemps cette sonde efficace selon laquelle, du degré des paroles à la température des actes, se mesurera indéfiniment chez les hommes, toute récolte face au jugement de leurs pairs, tout mérite face à celui de l’histoire.

Exhumation poétique, Andrée Vernay, par Germain Tramier

Ecrit par Germain Tramier , le Mardi, 23 Janvier 2018. , dans La Une CED, Les Chroniques

Andrée Vernay, Dernière terre, 1962, 60 pages

« Le triomphe ne sera jamais pour vous.

Faites un baluchon de vos rêves, et le jetant sur vos épaules, partez pour ne plus l’écouter…

Pensez à vous… Jetez-vous sur les grands chemins martelés du pas des multitudes…

J’irai, chantant pour vous, des mélodies robustes »

Andrée Vernay

 

Ce n’est pas une « revie » littéraire que je me propose de faire, mais une exhumation. Qui connaît encore Andrée Vernay, née à Lyon en 1914 et morte à Marrakech le 2 janvier 1942 ? Un phénomène (si ce n’est un lieu commun) n’a cessé de se vérifier au fil des générations, depuis Théophile de Viau ou certains préromantiques, jusqu’à la mort accidentelle de Geneviève Desrosiers dans les années 90 : de nombreux poètes sont morts jeunes, sans avoir le temps de parachever leur œuvre.