Ophélie, par Hans Limon (hommage à A. R.)
tu flottes comme un nymphéa sur les eaux vertes
Ophélie sacrifiée, sœur aimée de Laërte
les rois du Danemark ont noyé tes versets
de leurs nappes de sang largement déversées
« m’aime-t-il ? est-il fou ? que cherche-t-il au fond
de mes vierges pensées ? dans mes plus noirs tréfonds
son nom béni pénètre et m’obsède et me guette
et mon corps alourdi soupire encore : Hamlet !
fleur de lys arrosée des larmes du destin
silhouette étrangère aux tables des festins
tes nervures de feu caressent mes soupirs
« sur un lit de verdure attendre les étoiles
réciter mon amour à l’entrevue des voiles
et n’être plus que flots sillonnant les empires… »
Hans Limon
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