Poème psychique
Ce qui est le plus intéressant pour le lecteur de poésie que je suis, et qui plus est, exprimant son sentiment et essayant de dégager de ses lectures des principes communs à la poésie, mon intérêt, donc, s’appuie sur la variété des propositions littéraires, dont certaines font univers. À ceci près que je ne disserte pas souvent sur les textes de notre patrimoine, mais plutôt sur ce qui est contemporain, ce qui paraît aujourd’hui, poésie vivante et souvent émouvante.
Ici, avec le livre de Thomas Baignères, je crois que je peux dégager une réflexion, organisée comme celle dont je parle à l’instant. Ainsi, j’ai trouvé trois mouvements distincts : un premier où l’ouvrage s’écrit à la manière d’un pamphlet, de slogans – que j’ai rapprochés dans mes notes de l’activité de l’imprimerie des Beaux-Arts de Paris –, des affiches produites en regard de la révolution de 1968, au travail graphique manifestant un goût pour la surprise, en un ton presque impertinent.