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La Une CED

Diane de Selliers, partageuse de désir (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mardi, 11 Mai 2021. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

Crédits photographiques : Constance Proux


La première fois que l’on tient entre ses mains un livre édité par Diane de Selliers, l’émotion est intense, celle de la rencontre d’un dialogue parfait entre le Verbe et l’Image. De cette émotion est né le désir de converser avec une femme hors du commun éditorial, personnalité fascinante en sus.

 

La Cause Littéraire : Lorsque j’ai feuilleté La Légende dorée, j’ai subi un éblouissement, d’où cet entretien. Est-ce votre intention que d’éblouir le lecteur avec de la beauté ?

Diane de Selliers : Éblouir, je ne sais pas, mais c’est vrai que j’aime toutes les découvertes, et j’aime les partager, et je pense qu’il y a énormément à apprendre et à comprendre dans ce lien entre la littérature et la peinture. C’est aussi une façon de découvrir ces grands textes de l’humanité, que de leur donner cet éclairage iconographique qui permet d’avoir un dialogue à différents niveaux.

En pâture (par Isabelle Morino)

Ecrit par Isabelle Morino , le Mardi, 11 Mai 2021. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

Tempête entêtante,

Crâne Têtard bâtit

Son rêve au châssis

Brûlant d’un août âcre ;

 

En mâche l’arôme,

Se pâme en frôlant

L’enchaînement des trônes,

Sûr qu’il les côtoiera.

 

L’honnête hôte tantôt,

Mû par des rênes fraîches,

Tâtonne et dîne et fête ;

Se hâte d’être prêt.

Café Néon et autres îles, Chemins grecs, Jean-Christophe Bailly (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 10 Mai 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

Café Néon et autres îles, Chemins grecs, Jean-Christophe Bailly, éditions Arléa, mars 2021, 144 pages, 17 €

 

De l’identification

Pour relater le sentiment d’empathie que j’ai éprouvé à la lecture de ce texte, je crois que le meilleur moyen était d’user d’une catharsis, se rapprocher ainsi des visions de la Grèce, du voyage, avec en regard une purgation de mes peines, celle que préconise la tragédie grecque justement. Car j’y ai trouvé une représentation du désespoir kierkegaardien. En tout cas, ce désespoir que j’ai ressenti durant mes voyages en Grèce, où à dix-sept ans, avec Les Fleurs du mal pour seul livre dans mon bagage, je cultivais sans le savoir une plaie douloureuse et brûlante : ma jeunesse. C’est encore là que je quittai le continent européen du point de vue physique pour la première fois de ma très jeune vie, puisque le bateau vers la Crète faisait physiquement le pas hors de l’Europe continentale. Ma famille a depuis des liens avec la Grèce (mes sœurs ayant fréquenté longuement des étudiants Grecs de la Sorbonne).

Dominique Preschez, 1954-2021 (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 06 Mai 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques

(Dessin/portrait de Jacques Cauda)


Disparition du musicien, compositeur et écrivain Dominique Preschez.

Il avait une première fois traversé la mort, frappé d’une mort clinique en 1992, suivie heureusement d’une résurrection à la vie, à l’écriture, à la musique.

« Les chemins de la nuit ont retrouvé les premiers jours de ta vie, s’il t’a semblé renaître chaque fois différent ; de sorte que s’accomplit alors, le retour à l’origine qui t’a remis à la disposition du Bien… » (Parlando).

Il publie son premier livre en 1979 aux Editions Seghers, un récit, A nouveau, les oiseaux ; puis il y aura des poèmes, des essais, des récits, et un livre d’aphorismes. Un nouveau livre est annoncé pour le mois de septembre chez Sinbad.

Il travaillait ses livres comme l’on s’applique à affûter une partition.

Sa musique était une résurrection, vivante, vivifiante, et d’une grande beauté.

Musicien/écrivain à l’immense culture, il semblait traverser les siècles de partitions et de livres/manuscrits, une oreille tendue comme un arc, une main agile qui battait la mesure, quand il écrivait.

http://dominiquepreschez.com/

Alain Damasio : Quatre romans de SF (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 05 Mai 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Science-fiction

 

La Zone du dehors, Gallimard/Folio, février 2021, 656 pages, 11,50 €

La Horde du Contrevent, Gallimard/Folio, février 2021, 736 pages, 11,50 €

Aucun souvenir assez solide, Gallimard/Folio, février 2021, 400 pages, 8,60 €

Scarlett et Novak, éditions Rageot, mars 2021, 64 pages, 4,99 €

 

À l’occasion de la réédition au format poche du troisième roman d’Alain Damasio, Les Furtifs, la collection Folio propose à nouveau ses deux romans précédents, La Zone du dehors (1999 ; nouvelle version en 2007, celle ici proposée) et La Horde du Contrevent (2004), ainsi que son unique recueil de nouvelles, Aucun souvenir assez solide (2012). Ces rééditions, sous une intéressante maquette typographique unique, qui rappelle certains graphismes des années soixante-dix tout en évoquant la fluidité du style de Damasio, sont une pure incitation à se replonger dans ces livres, envie déjà générée par la lecture des Furtifs, roman extraordinaire mais dont on se rend aisément compte qu’il est le fruit d’un long cheminement, tant philosophique et spirituel que littéraire au sens de la recherche d’un style pour dire.