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La Une CED

Du retour salutaire à l’Islam laïque d’Andalousie (par Mustapha Saha)

Ecrit par Mustapha Saha , le Jeudi, 25 Février 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

« Celui qui interdit l’étude des livres de philosophie à quelqu’un qui y est apte, parce qu’on juge que certains hommes de rien sont tombés dans l’erreur pour les avoir étudiés, nous disons qu’il ressemble à celui qui interdirait à une personne assoiffée de boire de l’eau fraîche et bonne et la ferait mourir de soif, sous prétexte qu’il y a des gens qui se sont noyés dans l’eau » (Ibn Rochd, Discours décisif, trad. française, Flammarion, 1996).

L’Islam des lumières a toujours existé. Cet Islam porté par des mathématiciens, des astronomes, des physiciens, des chimistes, des poètes, des philosophes, des penseurs rationalistes, des navigateurs au long cours, n’a jamais cessé de vivre au grand jour dans ses phases de rayonnement, dans les universités subjacentes, les retraites phosphorescentes, les transmissions efflorescentes pendant ses persécutions. L’Islam éthique et didactique se démarque, se singularise, se révolte quand sa sociosphère est plongée dans les ténèbres.

Captation de Fil de Mémoires, de Jeanne Orient, du mardi 18 janvier 2021 (par Pierrette Epsztein)

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Mercredi, 24 Février 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

 

Chronique d’un moment insolite de mon existence :

Cet après-midi du Mardi 19 Janvier 2021 à 15 heures pile, Jeanne Orient, Alain Hoareau, son comparse et ami, les trois écrivains, et moi, désignée par Jeanne dans le rôle de modératrice – rôle qui me fut dévolu pour la première fois dans ma vie –, nous nous retrouvâmes donc tous à la librairie Gallimard située au 15 du Boulevard Raspail. La responsable de cette librairie, Anne Ghisoli, et toute son équipe, acceptèrent de nous accueillir dans des conditions sanitaires très strictes exigées par les circonstances. Elle nous reçut avec une amabilité et une délicatesse sans égale. Alain Hoareau m’attendait à la descente du taxi et m’aida à porter mes sacs et à m’installer, ce dont je lui suis très reconnaissante car j’étais bien chargée.

La femme est une sorcière comme les autres (première partie) (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mardi, 23 Février 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

 

Sorcière, De Circé aux sorcières de Salem, Alix Paré, Éditions Chêne, août 2020, 108 pages, 14,90 €

La Sorcière, Jules Michelet, Gallimard/Folio, 2016, 480 pages, 6,30 €

 

La figure de la sorcière est revenue au premier plan depuis une quarantaine d’années, et les librairies offrent de nombreuses références à son sujet, des anodins en apparence Agendas de sorcière à l’essai documenté et honorable dans son intention de Mona Chollet, Sorcières. La Puissance invaincue des femmes, en passant par les Petits et grands secrets de la magie amoureuse de Marie-Charlotte Delmas (folkloriste amie de feu Claude Seignolle – les amis de nos amis… – aussi autrice [mot que défendait Gourmont en 1889 déjà] du Dictionnaire de la France merveilleuse et du Dictionnaire de la France mystérieuse) – et nier l’impact absolu de l’œuvre de J.K. Rowling sur cette résurgence serait faire preuve d’un aveuglement total.

Œuvres Tome II, Victor Segalen en La Pléiade (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 22 Février 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Poésie, La Pléiade Gallimard

Œuvres Tome II, Victor Segalen, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, novembre 2020, 1312 pages, 62,50 €

 

Écrire puis disparaître

Si l’on embrasse la totalité des textes de l’édition de La Pléiade des deux tomes de l’œuvre écrite de Segalen, l’on croise des registres différents : romans – parfois un peu hybrides –, poèmes – qui dépassent le genre en ajoutant par exemple des mises en page nouvelles –, essais – où court sur plusieurs années l’épiage d’un seul mot –, travaux de biographe – sur des sujets où c’est davantage l’absence que la présence de l’auteur biographié qui sous-tend la démarche du poète – ou pages de dossiers non finies, journaux parfois détruits, donc un univers polygraphique d’importance.

Pour moi, ce qui compte davantage encore, c’est que l’on se trouve devant une littérature instable, où la sensibilité est telle qu’elle oblige à une attention plus grande, en partie à cause de cette impression d’un texte plein d’angles, de coins de toits ou de murs, d’arêtes comme celles de pierres votives, de points de fuite qui toujours rappellent que le poète voyage.

La Mère Michel a lu-VIII Hiver 2021 (I) (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host , le Vendredi, 12 Février 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

« La Mère Michel a lu un livre ! Au lieu de faire son ménage ? Eh bien, c’est pour ça qu’elle l’a perdu son chat ! »

Denis Diderot, Billet à Sophie Volland (Collection Privée)

 

I- L’Atelier Vincent Rougier

L’Atelier Vincent Rougier existe depuis trente ans (1991). Il est établi à Soligny-la-Trappe, dans l’Orne. Ce nom nous vient du Haut Moyen-Âge (Soline Lum, attesté dès 1091) et de son abbaye cistercienne, monastère des moines Trappistes.

Il s’y publie deux collections de recueils de poésie : Ficelle, et Plis Urgents.

Vincent Rougier est le maître du lieu. Peintre-graveur, il s’est lassé de ses travaux parce que trop solitaires (sans les abandonner pour autant), y ajoutant la lecture attentive et l’illustration de beaucoup des recueils qu’il choisit (pour plus d’information, voir sur La Cause littéraire : Rédacteur, Michel Host, in La Mère Michel a lu, VII/Automne 2020).