Identification

La Une CED

La Styx Croisières Cie (I) Janvier 2021 (par Michel Host)

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 04 Mars 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques

* Ère Vincent Lambert, An III

Humain, citoyen le plus vulnérable, la République française, la médecine, la banque et la magistrature réunies, t’ayant baptisé Légume, te tueront.

* Ère Samuel Paty. An II

Tu veux expliquer aux enfants la pensée et le dire libres. Alors « La religion » te saisira au cou et te décapitera sur un trottoir. Citoyen libre, sache à quoi t’attendre !

 

« Ils sont tous d’accord dans leur pitié glapissante et impatiente, dans la haine mortelle qu’ils vouent à la souffrance, dans leur incapacité de femmelettes à rester spectateurs de la souffrance, à faire souffrir. Ils sont d’accord pour plonger l’Europe dans un obscurantisme involontaire et douillet qui la menace d’un nouveau bouddhisme. Ils sont d’accord dans leur croyance à la morale de la pitié universelle, comme si elle était la morale en soi, la cime. Le sommet atteint par l’homme, l’unique espoir de l’avenir, la consolation du présent, la grande rémission de tous les péchés du passé. Ils sont d’accord, tous tant qu’ils sont, dans leur foi en la collectivité rédemptrice, et par là dans leur foi en le troupeau, en “eux-mêmes” »

(Friedrich Nietzsche, Au-delà du bien et du mal (Chapitre-V) Remarques sur l’histoire naturelle de la morale).

La femme est une sorcière comme les autres (deuxième partie) (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 03 Mars 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

 

Terry Pratchett, éditions Pocket (trad. anglais, Patrick Couton) :

Les Ch’tits hommes libres, novembre 2011, 320 pages, 7,60 €

Un chapeau de ciel, novembre 2012, 352 pages, 7,95 €

L’Hiverrier, février 2015, 416 pages, 7,95 €

Je m’habillerai de nuit, juillet 2020, 456 pages, 8,40 €

La Couronne du berger, février 2021, 368 pages, 7,95 €

 

(Après avoir évoqué un très bel ouvrage de Paré et un classique absolu de Michelet, le chroniqueur continue l’aveu de son ensorcellement absolu… Il rebondit sur la figure de la sorcière évoquée par Michelet, bondissant d’un coup de balai de l’historien à l’auteur de fantasy…)

Der Februar Erich Kästner, 1955 (par Line Audin)

Ecrit par Line Audin , le Mercredi, 03 Mars 2021. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Nordwind bläst. Und Südwind weht.

Und es schneit. Und taut. Und schneit.

Und indes die Zeit vergeht

bleibt ja doch nur eins: die Zeit.

 

Pünktlich holt sie aus der Truhe

falschen Bart und goldnen Kram.

Pünktlich sperrt sie in die Truhe

Sorgenkleid und falsche Scham.

Le Romancier de la mer, Joseph Conrad (par Catherine Dutigny)

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mardi, 02 Mars 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

Le Romancier de la mer, Joseph Conrad, Les Presses de la Cité, Coll. Omnibus, janvier 2021, trad. anglais, Georges Jean-Aubry, 864 pages, 28 €


L’écriture au long cours


Pour illustrer ce thème de l’écriture au long cours, Dominique Le Brun, lui-même marin et écrivain, préface ce recueil de romans et de nouvelles de Joseph Conrad en détaillant avec soin la jeunesse du futur écrivain, sa vie de marin comme officier de la marine marchande britannique de 1878 à 1894 à bord de grands-voiliers puis de quelques vapeurs, soit seize années à bourlinguer d’un océan à un autre sous toutes les longitudes et latitudes. Des années fertiles en expériences humaines, en coups durs de navigation sur tous les océans, par tous les temps et toutes les houles qui forgeront l’âme de l’homme mais aussi la puissance narrative de l’écrivain. Une vocation bien énigmatique pour ce jeune polonais qui de la mer, des marins et des bateaux, ne connaissait que les romans de James Fenimore Cooper et de Frederick Marryat, prolifique romancier maritime anglais, lus dans sa prime adolescence.

Dernières répliques avant la sieste, Jean-Pierre Bobillot (par Didier Ayres)

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 01 Mars 2021. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Tinbad

Dernières répliques avant la sieste, Jean-Pierre Bobillot, éditions Tinbad, janvier 2021, 88 pages, 14 €

Invention/Intention

Aborder un auteur que je ne connais pas, par un simple de ses livres, lequel est peut-être la continuité d’une écriture susceptible de se développer sur un ensemble plus vaste, laisse un goût d’incomplétude. Cependant, il est possible de tirer certaines conclusions dans telles conditions, propos évidemment à demi-véridiques. Mais, là est le goût pour tout critique : jeter une sorte de fil capable de se saisir d’un poisson soluble. Et ici, au sein d’une composition graphique inventive et en suivant quelques intentions de l’auteur, j’ai distingué une démarcation nette avec toute tentative historique (hormis en relation à Dada).

L’ouvrage se développe selon deux axes : inventer, parce que la langue a subi et subit une inertie qui la leste, et que toutes les littératures du passé ne se conçoivent en définitive que pour être défaites par une autre littérature remplaçant son aînée, écrivain cadet qui s’expose à être lui aussi dépassé par un autre cadet ; ainsi, il faut défaire, pour reconstruire. Puis intentionner, viser par la pensée les structures, les scories accumulées par le temps et les scolastiques, qui gênent l’accès au vif du langage.