Christian Garcin et Thierry Gillybœuf citent Valéry Larbaud, dans la préface à leur traduction de l’ensemble des nouvelles de Poe, dont le premier tome, correspondant aux années 1831 à 1839, vient de paraître chez Phébus : « traduire un ouvrage qui nous a plu, c’est pénétrer en lui plus profondément que nous ne pouvons le faire par la simple lecture, c’est le posséder plus complètement, c’est en quelque sorte nous l’approprier ».
Mais comment traduire ? Dès 1946, le même Larbaud notait dans Sous l’invocation de saint Jérôme : « Chaque texte a un son, une couleur, un mouvement, une atmosphère qui lui sont propres. […] [C’]est ce sens là qu’il s’agit de rendre, et c’est en cela que consiste la tâche du traducteur ». Est-ce à dire que cette tâche est, s’avère impossible ?