« Entre l’Ennui et l’Extase se déroule toute notre expérience du temps ».
E. M. Cioran – « Syllogismes de l’amertume »
Biarritz, un mois d’octobre unique, une journée d’été en automne, le Casino est à deux pas, la Grande Plage à quatre, l’hôtel du Palais à un regard, l’océan se repose, les surfeurs doivent flâner ou lire La Beauté, une éducation esthétique, et qui sait Le charme des penseurs tristes (*). Dans un salon de velours rouge du Plazza, on peut se livrer de biais au jeu des questions réponses, et l’ombre portée de quelques écrivains balnéaires nous accompagne avec légèreté. Que demander de mieux ?
Philippe Chauché : Au siècle dernier vous avez mis sur « le devant de la scène » une petite maison d’édition Distance, aujourd’hui disparue, où vous avez publié quelques classiques très modernes – Gracian, Ortega y Gasset, Hérault de Séchelles, Schopenhauer, mais aussi de petits textes de votre plume, vous vous vouliez éditeur et auteur ?