Quelques propos sur les Poèmes d’août, Maria Ângela Alvim, ed. Arfuyen, coll. Ombre, 2000, 14 €
Hymne aux choses abstraites
Comment expliquer le choix de livrer quelques mots sur ce livre paru en 2000 aux éditions Arfuyen, de la poétesse Maria Ângela Alvim, sinon, comme si l’idée des anges de la grâce – chère au cœur de Jean Tauler – pouvait s’appliquer au monde des livres. Car, je ne sais plus depuis quand ni pourquoi ce livre est dans ma bibliothèque, ni pourquoi encore une fois, je l’ai sorti du rayonnage, sinon par une vive nécessité – qu’expliquerait peut-être la mystique rhénane. Je dis « encore » mais il faudrait dire « à nouveau ». Comme quelque chose de non concret, de diffus, qu’il faut recommencer. Juste cette musique qui va l’amble de la musique des poèmes, tout à fait baignés de la lumière crépusculaire du suicide de Maria Ângela en 1959 à l’âge de trente-trois ans.