La Cause Littéraire : Marc Pautrel vous semblez aimer les petits livres, comme vos deux précédents romans, « Polaire » et « Orpheline », votre dernier opus « Ozu » est un court roman, bref et vif, dans tous ces cas c’est un choix littéraire ?
Marc Pautrel : La brièveté, c’est plus un état de fait qu’un choix. J’aimerais écrire des romans plus longs, mais il semble que le format court soit ma meilleure forme d’expression. Pendant l’écriture, quand je relis mon premier jet du texte, à chaque fois je coupe tous les passages moins intenses, les moments où rien n’arrive, tout ce qui obscurcit la compréhension et disperse le lecteur. Je resserre toujours, je cherche à procurer des émotions intenses et donc il faut que je sois précis, efficace, que j’aille à l’essentiel, mais évidemment, à force de couper des passages, à la fin il ne reste plus que 80 pages de texte.