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Articles taggés avec: Compère-Demarcy Murielle

Lisianthus Fragments, Sylvie Marot

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 17 Mai 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Lisianthus Fragments, éd. La Crypte, coll. Les Voix de la Crypte, 2015, 70 pages, 12 € . Ecrivain(s): Sylvie Marot

 

Une poésie aux touches d’estampe et d’une tonalité nippone déploie ses hybridations au pays de ce Lisianthus, aux ramifications variées et d’auxiliaires tels des oiseaux, abeilles et papillons.

Le récit d’une perte – celui de l’être cher encore aimé, parti explorer d’autres rives, d’autres lèvres ? – court au long de cette écriture fragmentaire émaillée sur le fil d’appels tout en poésie, comme pour recharger le courant des sentiments, réamorcer l’ouverture des écluses pour le partage à retrouver d’un amour déserté par l’être aimé. Car, « Perdre cet amour, c’est ne plus avoir de lieu où aller. C’est se perdre en route. Les lendemains s’évanouissent. Les promesses expirent. Les enchantements s’éteignent ». Alors, pour parer au vide du canal, à « l’eau stagnante noire », la poésie gicle par bribes d’une reconquête que la narratrice sait d’avance perdue peut-être, mais la poésie gicle par jets intermittents, analogues à ces fleurs coupées dont les bouquets donnent au cœur et au creux d’instants éphémères parfumés, un lieu d’éternité et de liberté, pour ne pas sortir et ne pas s’enfermer dans « l’aporie » de soi-même.

Mummy is dead, par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mercredi, 04 Mai 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

novembre pressenti

de poix et de bitume

embaume ces lieux saints

recueillis

 

dans ces fleurs et ces gestes

presque automatiques

/ automatisés

aux effluves de cire

Brumes industrielles, Yann Dupont

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 26 Avril 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Brumes industrielles, Hugues Facorat Edition, avril 2016, 62 pages, 10 € . Ecrivain(s): Yann Dupont

 

 

D’emblée on sent que ces Brumes industrielles sont investies par une écriture poétique. La photographie de la première de couverture, de Pierre Lenoir Vaquero, déjà interpelle, arrête le regard avant l’ouverture des ailes de la brume. Celle des espaces portuaires où l’humanité grouille de se rencontrer, entre âmes laborieuses, errantes nocturnes. Une ambiance, une atmosphère d’emblée se dégage.

Qui n’a jamais ressenti l’appel ambigu d’un port maritime, parcouru des affluents de la terre et de la mer, dans ces va-et-vient du large qui brassent le ciel peuplé des lumières de la ville, de ces autochtones laborieux et nostalgiques, de ces passagers voyageurs, touristes ou aventuriers. L’usine est l’un de ces personnages, mobile sur son assise fixe, qui embrume ces existences et dépose ses métastases industrielles sur le corps de la ville et de ses passants, depuis des années-portuaires.

A propos de "Le spectre de Thomas Bernhard" de Cyril Huot

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 18 Avril 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Le spectre de Thomas Bernhard, Cyril Huot, éd. Tinbad, février 2016, 217 pages, 20 €

 

Préambule :

À l’entrée de la lecture de ce deuxième livre de Cyril Huot, le lecteur pourra se poser la question de savoir s’il est nécessaire d’avoir lu et de connaître l’œuvre de Thomas Bernhard pour lire cet opus Le spectre de Thomas Bernhard, quatrième publication des éditions Tinbad.

Après avoir pris connaissance du communiqué de presse et de la quatrième de couverture, le lecteur pourra effectuer au préalable quelques recoupements :

Le spectre de Thomas Bernhard lui parlera des enjeux de l’écriture, comme ces enjeux sont interrogés et sans cesse mis en question dans l’œuvre de T. Bernhard.

Je Tu mon AlterEgoïste (extrait 1), par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 04 Avril 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Le téléphone dort de son sommeil de solitude et de silence

Chaque jour entier est une aube qui te rappelle

dans les eaux troubles de l’oubli la fable du soleil

Réseaux infinis de sable et de sel

résonnant dans le clair bruissement des algues

allongées sur la grève

L’absence caresse le vide de sombres errances

Avortées trop d’esquisses s’achèvent

dans le frêle esquif du rêve

Le remugle des nuits remue

sa bauge de fausses promesses