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En écho du poète

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Samedi, 22 Novembre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Vous prenez un texte, vous le recréez à votre façon en le lisant / & vous en arrêtez le cours / d’un coup d’arrêt de lecture / net. Un coup dans les jarrets d’un mot. Pour en imaginer la suite au long cours / des images… Quand vous le reprenez,

--- vous êtes, vous êtes

enfoui / enfui dans la cage de transport / du chien. Vous serrez les poings, vous écoutez. Vous lèchent les abords de la nuit, pour y voir de plus près / au plus loin. Vous êtes---

recroquevillé parce que vous n’êtes pas un chien. Aux aguets de la tête aux pieds, cœur-tendresse / cœur d’Orage ; parce que vous n’êtes pas un chien mais, le croyez-vous vraiment ?---

Parce que vous êtes---

vous êtes LE chien, puisque vous vous inquiétez pour le chat. LE chat, parce que vous aimez le poisson rouge. LE poisson rouge, parce que vous regardez nager dans le ciel / un oiseau rouge, au cri cœur-d’Orage.

Debout, assis, couché, Jacques Ancet

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 13 Novembre 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Debout, assis, couché, éd. La Porte, 2014, 163 pages, 7,10 € . Ecrivain(s): Jacques Ancet

 

Nous sommes avec l’œuvre de Jacques Ancet dans l’espace de « l’entre », en bordure de lisière, sur une ligne de crête. Posture marginale et « vertiginale » d’une sensibilité touchant / tentant de s’espacer dans le travail d’une expérience centrale, celle d’un vivre pur, équivalent à être en terre de souffle & de poésie. Expérience expérimentant sa confrontation/son retour à une réalité rugueuse dont il faut mesurer l’écart, comme dans la linéarité de la Chronique d’un égarement. Entre le regard & les choses, le flux d’un réel sans cesse à reconnaître, à écrire sans dire ce qu’on allait dire / où manquer de se perdre, de sombrer sans sombrer

 

Debout, assis, couché :

Balles qui claquent

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 30 Octobre 2014. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

Balles qui claquent

dans les foulées de l’automne

La Peur soudain traverse l’échine /

les crinières / fouaillent

jusqu’aux œillères de l’impatience

la visière des odeurs

Indices à prendre / appui à temps /

volatiles jusqu’aux fanes du levant

Big Brother, Lionel Shriver

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Samedi, 25 Octobre 2014. , dans La Une Livres, La rentrée littéraire, Les Livres, Critiques, Roman, USA, Belfond

Big Brother, août 2014, traduit de l’américain par Laurence Richard, 434 p. 22,50 € . Ecrivain(s): Lionel Shriver Edition: Belfond

 

Ce livre ouvre l’appétit comme son volume et l’énorme silhouette de son Big Brother qui nous fait face comme une ombre chinoise sur toile de fond jaune de son graphisme en première de couverture.

Ce livre ouvre l’appétit dès les premières phrases servies sur la table des premières pages & nous le ravit – notre appétit.

Nous ravit l’appétit grâce à la tension qui nous place, lecteurs, sur la ligne fébrile entre compassion & répulsion dans le processus d’identification, puisque les personnages ont cette trempe des caractères forts qui s’entrechoquent

et se renvoient la balle dans des rapports de force qui nous rendent arbitres de leurs états hauts en couleur.

Nous met en force d’appétit grâce au suspens qui maintient en haleine la force tranquille des pages nous menant, entre les lignes, vers un dénouement sans cesse reconduit et prêt à tout moment d’éclater.

Lettre à l’absence, Patrice Maltaverne

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Samedi, 18 Octobre 2014. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Lettre à l’absence, éditions La Porte, 2014 . Ecrivain(s): Patrice Maltaverne

 

Publié par la micro-maison d’édition La Porte, laquelle édite des petits livres de quelques 16 pages, cousus main et numérotés à 200 exemplaires, le recueil de Patrice Maltaverne, Lettre à l’absence, signe par ses mots suggestifs traversés d’images éloquentes un bel ouvrage. Ce recueil de Maltaverne déjà interpelle par sa différence par rapport aux écrits précédents du revuiste dirigeant depuis de belles années le poézine Traction-Brabant. Ses distiques et sa composition presque classique pausent un instant d’étonnement.

Avant que le lecteur emboîte dans la foulée le pas de Maltaverne, la route vient nous happer & nous engouffrer dans ses trouées de lumière & de solitudes

/ nous projeter du haut de nos fourmilières vers ces prés de bitume où la foule avance, clé d’appoint dans le dos / pour s’aligner sur un quotidien pris en flagrant délit de banalité s’il n’électrocute pas les passants / qui ne font qu’y passer.