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Dante Alighieri, Vie Nouvelle (information)

Ecrit par Valérie T. Bravaccio , le Mercredi, 08 Mai 2024. , dans La Une Livres, Les Livres

Dante Alighieri, Vie Nouvelle – bilingue italien / français - traduction de Jean-Charles Vegliante avec Marina Marietti & Cristiana Tullio Altan, puis le séminaire CIRCE, Editions Garnier, Classiques Jaunes, 159 pages, 14/02/2024, 10 €

https://classiques-garnier.com/vie-nouvelle-1.html

Au mois de février 2024 est sortie la deuxième édition d’un travail collectif extraordinaire. Si sa première édition chez Garnier remonte au mois de mars 2011, le début du travail collectif de traduction, toutefois, remonte bien plus en amont, en 2003 : nous étions en Italie, en Toscane, à Bellosguardo, un très beau quartier de Florence. Le groupe de recherche CIRCE du Professeur des Universités Jean-Charles Vegliante s’était retrouvé avec la spécialiste Marina Marietti, Professeure des Universités, également ensuite au Centre Censier à la Sorbonne-Nouvelle – Paris III, dans la petite salle 001 du CIRCE pendant plusieurs mois. Marina Marietti nous a malheureusement quittés ces jours-ci. Nous gardons en mémoire sa très grande rigueur scientifique et surtout son sourire des yeux quand nous parlions de Dante Alighieri et de son œuvre.

Valérie Bravaccio

Pétrarque en France, un modèle poétique ? (par Valérie T. Bravaccio)

Ecrit par Valérie T. Bravaccio , le Mardi, 06 Juin 2023. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Dans son ouvrage intitulé Pétrarque et le pétrarquisme, Jean-Luc Nardone se demande si, en tant que modèle linguistique, Pétrarque (1304-1374) est « du même coup, un modèle poétique » (1). Et il suggère que « Seule une analyse des textes, théoriques ou poétique […] permet[trait] de mieux discerner ce que fut le pétrarquisme français ». Pour aborder cette réflexion, nous proposons d’aller directement sonder les textes (2). Et notamment le sonnet 134, « Pace non trovo, e non ó da far guerra ; » du Canzoniere (3), célèbre pour ses antithèses lexicales. Ce sonnet a été imité au XVI° siècle par Louise Labé (1524-1566), « Je vis, je meurs ; je brule et me noie ; » (4), Pierre de Ronsard (1524-1585), « J’espère et crains, je me tais et supplie » (5), et par Joachim Du Bellay (1549-1550), « La nuit m’est courte, et le jour trop me dure » (6). Puis, nous connaissons 6 traductions de l’original (7) par le Comte Ferdinand de Gramont (1842), (8) remise en page par Jean-Michel Gardair (1983) (9) ; et celles de Pierre Blanc (1989), (10), Danielle Boillet (1994) (11), Gérard Genot (2009) (12), Yves Bonnefoy (2011) (13), et de René de Ceccatty (2018) (14).

La poétique de Jean-Charles Vegliante (par Valérie T. Bravaccio)

Ecrit par Valérie T. Bravaccio , le Mercredi, 18 Mai 2022. , dans La Une CED, Les Chroniques

La publication des poésies de Vegliante a commencé pendant les années 1990-2000 avec Sonnets du petit pays entraîné vers le nord (Obsidiane, 1991), Les Oublies (Obsidiane, 1995), Rien commun (Boettcher, 1998, puis Belin, 2000) et a continué quinze ans après avec Urbanités (Le Lavoir St Martin, 2015), Où nul ne veut se tenir (La Lettre Volée, 2016) (1), Trois cahiers avec une chanson suivi de Source de la Loue (L’Atelier du Grand Tétras, 2020). Bien qu’il y ait une longue période sans publication de nouveaux recueils entre 2000 et 2015 (mais l’anthologie Nel lutto della luce, bilingue, Einaudi 2004, contient d’importants inédits), il n’y a pas de rupture (ou de tournant, évolution) poétique. En effet, comme nous allons le voir, la poétique de Vegliante est constante car dès le début, il a toujours tissé des liens entre ses recueils. Par exemple, en note de Rien Commun, il déclare avoir ajusté certains textes pour mieux les articuler avec ses recueils antérieurs (Sonnets du petit pays… et Les Oubliés) (2). Puis, récemment, en 2019, les articulations sont davantage importantes : Vegliante a enrichi d’une dizaine de nouveaux poèmes ses Sonnets du petit pays entraîné vers le nord (1991), en leur donnant aussi un titre plus long Sonnets du petit pays entraîné vers le nord et autres jurassiques (2019) (3).

Poème des abeilles et cycle des insectes (Poemetto delle api e ciclo degli insetti), Claudia Azzola, traduction Jean-Charles Vegliante (par Valérie T. Bravaccio)

Ecrit par Valérie T. Bravaccio , le Jeudi, 12 Mai 2022. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres, Italie

Poème des abeilles et cycle des insectes (Poemetto delle api e ciclo degli insetti), Claudia Azzola, éditions Traduzionetradizione, 2021, trad. Jean-Charles Vegliante

 

On pourrait qualifier l’ouvrage de « plaquette », un document que l’on distribue, par exemple, gratuitement, lors d’une exposition temporaire ; mais, à mon avis, il s’agit de bien plus que cela : cet ouvrage est le témoignage d’une vraie amitié intellectuelle entre Claudia Azzola et Jean-Charles Vegliante qui écrivent et traduisent, tout en étant sensibles à la forme typographique des textes et au choix des mots (1).

Observons d’abord l’objet car il est très joli à voir. Sous la direction artistique de Renzo Disperati, la couverture est d’une grande qualité d’impression pour y accueillir les dessins de Chloé Menous et, en 4 de couverture, un extrait de La Commedia de Dante Alighieri, tiré du « Paradis » XXXI, vv.7-9, est traduit par Jean-Charles Vegliante (2). Et cet objet est aussi (voire surtout) d’une très grande qualité de mise en page typographique : la longueur des vers et leurs décrochements sont fidèlement reproduits dans la version originale et surtout dans la traduction en français.

Le Papier d’orange, La carta delle arance, Pietro De Marchi (par Valérie T. Bravaccio)

Ecrit par Valérie T. Bravaccio , le Vendredi, 27 Août 2021. , dans La Une CED, Les Chroniques, Les Livres

Le Papier d’orange, La carta delle arance, Pietro De Marchi, Editions Empreintes, mai 2021, trad. italien, Renato Weber, 190 pages, 9 €

 

Publié en 2016, La carta delle arance complète un triptyque (Parabole smorzate, 1999 ; Replica, 2006) chez le même éditeur, Edizioni Casagrande. Et, la même année, il est distingué par le prestigieux Gottfried Keller. Il arrive cette année en France, grâce à la très belle Collection Poésie-Poche n°26 de l’Édition Empreintes, en bilingue. La fin du volume accueille une note biographique présentant Pietro De Marchi, sa bibliographie, et la traduction de la note de l’auteur. La traduction en français de Renato Weber est d’une grande finesse. Et, dans sa préface, Ivan Farron arrive à transmettre, avec beaucoup de précisions, l’atmosphère de l’ensemble du recueil en se référant clairement aux titres des compositions et, surtout, en indiquant les pages, ce qui pourrait paraître superflu ; la Table, située à la fin du volume, ne renvoie effectivement pas aux titres de chaque composition.

Structuré en onze chapitres (numérotés en chiffres romains), seuls quatre chapitres ont un titre (IV, Paraphrases ; VI, Trois petites allégories ; VII, Allegro giusto ; IX, Paroles rapportées). Et il n’y a aucun autre titre.