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A propos de "(1) Poésie et Chanson, stop aux a priori ! 100 pages pour remettre les pendules à l’heure", Matthias Vincenot (1ère partie), par Murielle Compère-Demarcy

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 16 Octobre 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques

(1) Poésie et Chanson, stop aux a priori ! 100 pages pour remettre les pendules à l’heure, Matthias Vincenot, Éd. Fortuna, mai 2017, 104 pages, 12 €

 

Fruit d’un travail colossal (de collecte d’archives mais aussi de brainstorming pour l’intense vécu), ce livre à lire avec un grand et réel plaisir que nous offre ici Matthias Vincenot – poète, Docteur ès lettres, Chevalier des Arts et Lettres et professeur aux Cours de Civilisation française de la Sorbonne – nous touche au cœur de ce qui émeut, avec clarté, justesse dans les propos et intelligence.

La clarté de la thèse (la possible conciliation, vivante et incarnée dans les mots, de la Poésie et de la Chanson) fut à l’occasion éclairée par des lectures à haute voix de poètes et l’interprétation d’auteurs-compositeurs à La Galerie de l’Entrepôt le 13 juin 2017 lors d’une soirée de présentation du livre.

Léo Ferré, parlant de ce compagnonnage de la Poésie et de la Chanson, filait la métaphore de l’arc et de la lyre, la poésie maintenant le cap lyrique de l’action via l’arc de la chanson :

Aumailles, Pascal Commère

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 10 Octobre 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Aumailles, Les Découvreurs, coll. Voix de passage, 2017, 76 pages, 12,70 € . Ecrivain(s): Pascal Commère

 

En fin d’opus les Éditions Les Découvreurs, sises à Boulogne-sur-Mer (62), diffusent ainsi leur devise :

par les livres

toujours plus nombreux

toujours plus présents

Libérer l’élan

qui va de la parole à la vie

et de la vie à

la parole

Leur collection Voix de passage ne quitte pas cette ligne éditoriale d’exigeante et de haute tenue, publiée sur le rabat des livres de belle fabrication / impression / facture, au format pratique et agréable. L’objectif, clairement défini et d’une ambition tout à fait louable, mérite mention :

Observons une minute de silence, Jean Foucault

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 05 Octobre 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Observons une minute de silence, Éditions Henry, coll. La main aux poètes, 2015, 111 pages, 8 € . Ecrivain(s): Jean Foucault

 

La poésie de Jean Foucault ressortit bien à la poésie dite « engagée », qui nous délivre un message. Dans Observons une minute de silence, ce message se vrille à des événements tragiques de l’Histoire (la Guerre, les attentats terroristes, les accidents dramatiques de la vie, etc.) pour lesquels, lors de commémorations, une minute de silence est observée. Minute, ainsi que le remarque justement l’auteur, qui ne saurait être imposée :

 

« Ce peut être malsain

D’observer une minute de silence.

Est-ce à son insu ?

Je ne l’imagine pas.

(…)

Ce dont il ne reste rien, poème de Lionel Jung-Allégret

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 26 Septembre 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Al Manar, Poésie

Ce dont il ne reste rien, avril 2017, Encres de Catherine Bolle, 63 pages, 18 € . Ecrivain(s): Lionel Jung-Allégret Edition: Al Manar

 

D’entrée l’exergue généreuse annonce / énonce une certaine gravité : le silence, la solitude, la peur de la mort comme mobile du crime des Hommes. Cependant l’autre face existentielle résiste, et subsiste un quelque chose contre ce qui ne serait que néant sans réponse aucune : une présence dans le silence (« tu es là » dans la citation empruntée à José Angel Valente, extraite de Au dieu sans nom) ; une parole surgie du silence même (« Tu parles toujours (…) », Edmond Jabès) ; la révélation du mobile du crime pour lever un peu le voile De la nature des choses, Lucrèce).

Ce dont il ne reste rien de Lionel Jung-Allégret, édité par Al Manar en avril 2017 et augmenté d’encres de Catherine Bolle, débute par ce curieux distique :

 

« Tu veux être l’écriture qui disparaît.

Etre celui dont il ne reste rien ».

Murmures de l’absence, Gérard Mottet

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 21 Septembre 2017. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Poésie

Murmures de l’absence, éd. Tensing, avril 2017, 103 p. 12 € . Ecrivain(s): Gérard Mottet

 

Cette Note de lecture est dédiée à la mémoire de l’éditeur Éric Jacquet-Lagrèze, disparu brutalement.

Les auteurs publiés par les éditions Tensing appréciaient chez Éric Jacquet-Lagrèze son dévouement et sa générosité d’esprit remarquable.

Puisque ce livre de poèmes d’incomplétude a l’originalité de se clore par une citation en exergue à la toute dernière page, je souligne ce trait, au parfum de bruyère – celui connu par les poètes, cette bruyère d’Apollinaire entrevue sous les paupières lorsque celles-ci se recueillent ou lorsque l’on veut faire murmure au milieu du bruit qui nous prend parfois malgré nous :

« J’ai cueilli ce brin de bruyère

L’automne est morte souviens-t’en

Nous ne verrons plus sur terre

Odeur du temps brin de bruyère

Et souviens-toi que je t’attends ».