Le vingtième siècle fut source de bien des révolutions en matière artistique ; ainsi du domaine architectural dont Lajos Ligeti, jeune apprenti architecte et personnage principal du roman Art Nouveau de Paul Greveillac. Ce personnage nourrit un projet, fou et démesuré : construire l’Empire austro-hongrois, et en cas de succès, construire l’Europe, le monde entier. Lajos Ligeti déménage de Vienne à Budapest, l’autre centre névralgique de l’Empire multinational. C’est tout d’abord cette volonté de marquer son milieu de son empreinte qui séduit le lecteur : naïve selon les uns, présomptueuse selon les autres, qui conduit Lajos à s’appuyer sur des architectes de référence, déjà consacrés par le spécialiste : il lit ainsi le traité d’Owen Jones sur la thématique de l’ornement, Camillo Sitte, qui opte pour le conservatisme en architecture.
Des architectes du Nouveau Monde trouvent grâce à ses yeux, tel Louis Sullivan, mais ce qui motive la démarche de Lajos Ligeti, c’est le désir, source de toutes les créations et origine primordiale, indispensable préalable à l’élaboration de tout projet :