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La Une CED

Chant, par Alix Lerman Enriquez

Ecrit par Alix Lerman Enriquez , le Lundi, 04 Avril 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Chant

 

Je chante sous mon platane préféré

l’écho répété d’un poème

qui hurle l’aube et puis l’aurore,

qui hurle les fractures

de mes rêves délaissés.

 

Je chante, alouette oubliée,

la nostalgie d’un pays

où le soleil se levait rose

sur les branches de l’arbre,

De plus en plumes (1), par Joelle Petillot

Ecrit par Joelle Petillot , le Mercredi, 30 Mars 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles

 

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Les oiseaux ne se cachent plus pour mourir

 

Quand les premiers oiseaux commencèrent à tomber, personne ne s'y attendait.
Que faire pour exorciser la chose, sinon vaquer ?
Mélanie Chantelle, stylo en main, fit après plusieurs hésitations le choix de l'élégance via une lettre manuscrite pour clore une histoire d'amour devenue boulet. Albert ne lui était plus rien depuis bien avant qu'elle s'en rendît compte. Longtemps, le charme titillant de son absence de cheveux, comme son prénom désuet  prononcé dans la pénombre sous l'effet de caresses peu imaginatives, mais à tout le moins efficaces, l'avaient contentée.
Jusqu'à ce jour de lucidité où elle croisa le nouveau voisin auréolé de boucles et dont le prénom branché s'affichait en cursives sur la boîte aux lettres : Jérémie Larcher.

Sur l’infiltré de la Havane de Nikos Maurice

Ecrit par Mélanie Talcott , le Mardi, 29 Mars 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

« Les livres ne sont pas faits pour être crus, mais pour être soumis à l’examen. Devant un livre, nous ne devons pas nous demander ce qu’il dit mais ce qu’il veut dire », écrivait Umberto Eco. Pour certains, rares il est vrai, qui résonnent en nous, nous font grandir et voyager dans ce que l’homme a de plus universel, la tâche est facile et magnifique. Mais pour la majorité d’entre eux, qu’est-ce que ce livre m’a apporté est la seule question qui demeure, une fois la dernière page tournée. Le rôle de lecteur se cantonne alors à celui de spectateur. C’est le cas, du moins pour moi, de L’infiltré de la Havane, de Nikos Maurice.

Même si l’auteur semble s’être bien documenté sur les derniers mois de Batista et la montée en puissance de Castro, exposant les dissensions existant entre les différents courants politiques opposés au dictateur, l’ingérence américaine dans le business, le renseignement, avec en filigrane l’avortement et la déstabilisation de la révolution castriste, nous baladant dans l’ambiance futile et insouciante des touristes et de la haute et moyenne bourgeoisie cubaine, de maisons feutrées en d’hôtels de luxe et en casinos, où se croisent prostituées et mafieux (représenté ici par Meyer Lansky), où se négocient tous les trafics, le blanchiment d’argent et les trahisons en tous genres, l’exercice reste très intellectuel.

Martin Amis : Deux romans

Ecrit par Didier Smal , le Vendredi, 25 Mars 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

D’Autres Gens, Martin Amis, Le Livre de Poche, trad. de l’anglais par Géraldine Koff-D’Amico, août 2015, 312 pages, 6,90 €

Money, Money, Martin Amis, Le Livre de Poche, trad. de l’anglais par Simone Hilling, août 2015, 624 pages, 8,10 €

 

Quand un auteur fait l’actualité littéraire, comme c’est le cas pour Martin Amis (1949) avec La Zone d’Intérêt, son dernier roman en date, il serait regrettable pour l’éditeur possédant les droits de son back catalogue de ne pas le faire fructifier. Dont acte pour Le Livre de Poche, qui se fend d’une mini-rafale avec D’Autres Gens (1981) et Money, Money (1984), deux romans emblématiques de l’œuvre de Martin Amis, précédemment publiés chez 10/18 et plus disponibles depuis quelque temps. L’occasion est donc belle de replonger dans ces deux romans, juste histoire de voir s’ils tiennent toujours la route.

Le scalp en feu -IX- Décembre 2015 / Février 2016, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 23 Mars 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

« Poésie Ô lapsus », Robert Desnos

 

Le Scalp en feu est une chronique irrégulière et intermittente dont le seul sujet, en raison du manque et de l’urgence, est la poésie. Elle ouvre un nombre indéterminé de fenêtres de tir sur le poète et son poème. Selon le temps, l’humeur, les nécessités de l’instant ou du jour, ces fenêtres changeront de forme et de format, mais leur auteur, un cynique sans scrupules, s’engage à ne pas dépasser les dix à douze pages pour l’ensemble de l’édifice.

Lecteur, ne sois sûr de rien, sinon de ce que le petit bonhomme, là-haut, ne lèvera jamais son chapeau à ton passage car, fraîchement scalpé, il craint les courants d’air.

Octobre 2015 à Mars 2016

Michel Host