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La Une CED

Entretien avec Carole Zalberg, pour son livre Je dansais, par Michel Tagne Foko

Ecrit par Michel Tagne Foko , le Mardi, 11 Avril 2017. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

Carole Zalberg est lauréate du Prix Littérature-monde (2014), du Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo. Grand Prix SGDL du livre Jeunesse (2008). Les différents sujets abordés dans ce roman sont la beauté, la laideur, la quête d’acceptation, la séquestration, l’incompréhension, etc. Il y a aussi, et surtout, dans les œuvres de Carole Zalberg un petit quelque chose de vrai, de précis, quand on lit ce qu’elle écrit, qui pousse toujours vers ses livres, on ne sait pas l’expliquer, c’est comme ça !

 

Michel Tagne Foko : Pourquoi ce livre, et, pourquoi maintenant ?

Craie des brumes, par Joëlle Petillot

Ecrit par Joelle Petillot , le Lundi, 10 Avril 2017. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Faire tous les voyages au seuil d’un temps sans ride, sans terme, sans mot, un temps d’une lenteur sévère. S’y grefferont des rêves à la sauvagerie de tableau noir.

Il y eut une nuit coupée de lune comme d’étoiles, d’un noir d’araignée où la douleur m’attendait, patiente. La patience n’exclut pas la voracité.

Depuis l’infini de la blessure renaît de ce qui n’est même pas ses cendres.

L’écho des nuits humaines dure au-delà d’elles.

La survivance n’est pas la vie, mais elle la cherche dans chaque geste : le pied meurtri sur la pierre, le poing serré sur un bijou, la mèche écartée d’un souffle et le sommeil savon qui s’amuse à déprendre et rit de l’abandon.

Hommage à Hubert Lucot, par Pierrette Epsztein

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Samedi, 08 Avril 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Il a fallu que le temps fasse son ouvrage pour que je puisse rendre hommage à Hubert Lucot. En effet, comment rendre compte, avec une certaine distance, de cette rencontre qui a été marquée du sceau de la connivence mais m’a aussi poussée à me poser des questions sur ce que fut cette relation si étonnante que je me garderai bien de qualifier ?

J’ai entendu Hubert Lucot pour la première fois à Cerisy lors du colloque sur l’autofiction où, le vendredi 29 juillet 2008, il fit une communication intitulée Je est un ogre. Sur l’estrade, un homme très grand, une carrure de rugbyman. Il était très impressionnant. Il a parlé de son écriture. Dans ses récits, il souhaitait mettre en valeur des « éclats mosaïques de la mémoire », « des surgissements fugaces », avec une obsession réaliste. Il n’est pas indifférent à la marche du monde. Il parle de sa « colère politique ». Il précise bien que ses textes n’ont rien de spontané. C’est un maniaque du mot juste. Il retravaille chaque phrase au niveau des couleurs, des silences, de la musique. Tout son travail de réécriture consiste « à retirer ». En fait, il est « un dévorateur de vie ». Il aime la flânerie, la bonne nourriture et tous les plaisirs de l’existence.

Mondes parallèles, Imbert, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Mercredi, 05 Avril 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Mondes parallèles, Imbert (Nouvelles), 7 écrit, Éditions Paris, 2017, 284 pages, 24 €

(www.imprimerieclip.fr / contact@imprimerieclip.fr)

 

L’Œil de la mouche

 

« Chez nous, ce conflit s’était soldé par la défaite totale de la tradition et la généralisation planétaire de l’homme minimum. Un homme réduit à ses capacités de consommation. Un homme ayant la capacité de tout faire et aucune vraie raison de faire quoi que ce soit », Imbert (Raskar)

Rencontre avec l’écrivain Thomas Vinau, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 30 Mars 2017. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

Thomas Vinau publie Collection de sombreros et Il y a des monstres qui sont très bons

 

Ouvrir un livre de Thomas Vinau, c’est mettre à jour des pépites, des éclats romanesques, c’est vif, précis, lumineux, souvent soyeux. Thomas Vinau a l’art de saisir un mouvement, une couleur « Il y a ce bleu immense au-dessus de sa tête, un bleu sans limite, uppercut, percutant, un bleu ouvre-boîte et son crâne est une conserve tempérée que ce bleu vient décortiquer », un geste. La nature s’y glisse, le doute s’y perd parfois, les mots s’échappent et vibrent d’étranges passions. L’écrivain est un romancier du geste, du corps à corps. Si c’était un animal ce serait une belette, sautant de ligne en ligne, de page en page, curieux, savoureux, savant des saveurs du monde, au coin de sa maison, dans son jardin, il marche, sous le soleil ou la pluie, il déploie ses mondes, et l’on ne s’en lasse jamais. « On dirait / le ventre d’une baleine / un rapace / aux ailes de neige / une géante de craie / qui se déplie et de déploie ».