« J’aime la solitude, les chevaux sans frein, sans bride, sans rênes, sans selle, sans fers. J’aime leur corps magnifique. J’aime l’eau qui passe et où on plonge et d’où l’on sort nu et neuf comme au premier jour où l’on se prend à découvrir qu’on est toujours en train de naître ».
P. Quignard
Fontaines d’antan
Ce livre est d’autrefois, disons d’hier, car publié en 2016, année tombée dans la nuit des mémoires, mais il nous parle de temps plus lointains, temps carolingiens, d’entre histoire et légende, ceux des forêts sombres et des claires rivières, ceux d’une terre naissante à elle-même, sacrée, terre franque, bientôt française, il ne s’en faudra que de quatre ou cinq siècles. Ce livre merveilleux rejoint ces âges où les sombres forêts étaient peuplées de fées qu’on appellera sorcières, devineresses et auparavant chamanes. Elles contemplaient la digitale, l’herbe à Robert, lavaient les racines guérisseuses et comprenaient la giration des étoiles.