« La femme qui m’a révélé Charlotte Delbo… », c’est ainsi que débute ce livre. Cet incipit me ramène à ma propre découverte.
C’est en assistant à un montage poétique – théâtralisé et composé de textes écrits par des femmes déportées – que j’ai découvert Charlotte Delbo. Je connaissais l’une des deux comédiennes et allais bientôt découvrir la seconde : elle devait en effet devenir ma femme.
Mais foin des anecdotes, venons-en au livre.
Auschwitz-Birkenau ! Ce nom, seul, fait frémir. Peut-on d’ailleurs le prononcer ? Peut-être devrait-on en ôter les syllabes et qu’il soit, comme l’écrit Charlotte Delbo, « l’in-nommé », ou encore « un endroit d’avant la géographie » : « la plus grande gare du monde », celle où « on n’arrive pas ».
Dès lors, comment en parler – d’autant que, quand bien même on se rendrait sur place, « on reste toujours au seuil » ?