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Les Livres

Nikolaï, le bolchevik amoureux, Gérard Guégan (par Philippe Chauché)

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 27 Mars 2019. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Nikolaï, le bolchevik amoureux, éd. Vagabonde, mars 2019, 172 pages, 13,50 € . Ecrivain(s): Gérard Guégan

 

« Désormais, c’est ici, le nez sur la vitre, que tu reprends des forces en accordant la réalité à ton imagination.

C’est ici que tu chasses de ton esprit le Grand Equarisseur, lui qui, contre toute attente, t’a envoyé en secret à Paris avec mission d’acheter au meilleur prix les archives et les manuscrits de Marx que les socialistes allemands, aidés par les mencheviks russes, ont su sauver des flammes et déposer à Amsterdam au lendemain de l’arrivée de Hitler au pouvoir ».

Nikolaï le bolchevik amoureux est le roman du séjour parisien de Nikolaï Boukharine, un bolchevik de la première heure, proche de Lénine, membre du Comité central, et un temps responsable de l’Internationale communiste, un temps fidèle à Joseph Staline, un temps seulement, le temps d’une mission, d’un exil, avant la chute !

Taqawan, Éric Plamondon (par Marc Ossorguine)

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mercredi, 27 Mars 2019. , dans Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, Québec, Quidam Editeur

Taqawan, janvier 2018, 208 pages, 20 € . Ecrivain(s): Éric Plamondon Edition: Quidam Editeur

« En langue mi’gmaq, on nomme taqawan un saumon qui revient dans sa rivière natale pour la première fois. Il passe de une à trois années en mer. (…) S’il a survécu à la gueule des phoques, aux dents des requins, aux gosiers des goélands, aux becs des cormorans, il retrouve sa rivière d’origine, après des milliers de kilomètres parcourus. On ignore toujours sur quel type de radar le saumon peut compter pour retrouver le lieu exact de sa naissance. Il se dirige peut-être à l’aide de la position du soleil et des étoiles. Sachant que le saumon a un odorat très développé, mille fois plus puissant que celui d’un chien, certains pensent qu’il retrouve sa route grâce à l’odeur des rivières ».

Le Canada et sa province francophone… cela nous paraît si plein de pittoresque et de nature que l’on s’en contenterait presque. On peut. Mais ce serait faire fi de la réalité et de l’histoire. L’accent n’empêche guère la violence. La violence qui peut être des plus terribles lorsqu’elle s’exerce, comme ailleurs, sur des minorités. Ici les indiens Mi’gmaq (dont le nom, aussi parfois écrit Micmac, n’a rien à voir avec l’expression française qui désigne une embrouille, même si côté embrouille ils en ont subi quelques-unes) et les « incidents » qui se produisirent en 1981 sur la réserve de Restigouche (devenue Listuguj depuis 1992) : des centaines de policiers pour saisir des filets et interdire la pêche aux indiens, alors que cela faisait partie de leur droits reconnus.

L’Océan est avare, Juan Arabia (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel , le Mercredi, 27 Mars 2019. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

L’Océan est avare, Juan Arabia, éditions Al Manar, coll. Voix Vives, juillet 2018, trad. espagnol (Argentine) Jean Portante, Edition bilingue, 64 pages, 12 €

Une question (à la fois très concrète et très spéculative) parcourt ce recueil : sous la surveillance réglementaire de la raison, comment accueillir notre propre « délogement » (constant, et exporté jusqu’au-delà du système solaire) socio-industriel de la nature ? Que peut une parole restée humaine sous « les toits du monde » global ? Doit-elle hurler par oui ou par non ? Et la réponse précise est, semble-t-il, page 53 :

« Ah non ! On nous urine dessus et compte nos pas.

Nous qui sommes nés avec le soleil,

et lançons le croassement sauvage

sur les toits du monde.

Agenouillés, dans une flaque noire et froide,

ancrant notre destin,

ancrant nos bouteilles.

Les chercheurs de lumière, Révolutions minuscules, Séverine Jouve (par Pierrette Epsztein)

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Mercredi, 27 Mars 2019. , dans Les Livres, Les Chroniques, La Une CED, L'Harmattan

Les chercheurs de lumière, Révolutions minuscules, Séverine Jouve, L’Harmattan Coll. Amarante, janvier 2018, 154 pages, 16 €

 

« À certains moments de l’existence surgissent des crises. Elles dévoilent brutalement le caractère illusoire de ce que l’on avait pu croire, jusqu’alors, fondamental ».

Trois personnages inscrits dans trois champs artistiques différents, l’écriture pour Marie, la peinture pour Suzanne et la musique pour Alexandre, se croisent, se frôlent, sans s’accoster. Pourtant ces rencontres ne doivent rien au hasard, chacune d’elles charrie dans ses bagages d’autres contacts qui tous obéissent à une nécessité. Lucien Montaldo, le poète-pédagogue, l’ami discret, servira d’intermédiaire et de conseiller bienveillant, capable d’écoute et d’accueil.

Séverine Jouve, dans un roman flamboyant, Les chercheurs de lumière, nous fait entendre leur voix et nous permet de les suivre lors d’un épisode charnière de leur existence. Trois lieux, une terrasse, un pavillon, une clairière, vont jouer un rôle capital dans chacune de ces trois trajectoires. Ces lieux servent à structurer l’ouvrage en trois parties qui en fait n’en font qu’une.

Les 250 livres préférés du Club de La Cause Littéraire (des places 158 à 211)

Ecrit par La Rédaction , le Mardi, 26 Mars 2019. , dans Les Livres, La Une Livres

 

 

La Cause Littéraire anime un Club sur le réseau social FaceBook. Lors d’une « votation » littéraire récente, les membres de ce club dont les noms sont en bas de cette page ont désigné les 250 livres qu’ils préfèrent. Nous vous les présentons, en ordre croissant (du 250ème au 1er) et par tranches de nombres de voix obtenues. Nous publierons 2 tranches par semaine, le mardi et le vendredi.

Nous souhaitons que cette sélection vous sera utile pour vos choix de livres.

 

Livres classés des places 158 à 211