Elle le trouva couché sur son paillasson, au moment de sortir pour les courses du jour.
Recroquevillé, mais serein ; le regard d’un qui sait avoir sa place où il se trouve.
Scotché à son collier, un petit mot de Virginia… Elle aurait dû s’y attendre.
Virginia avait pris ce chien sur les conseils d’amis désireux d’en finir avec une déprimée chronique, d’expression funèbre et portée à geindre en permanence.
A en juger par la précision calendaire du papillon arrimé à la bête, ça avait duré trois jours.
Je l’ai acheté lundi, mais ce mercredi je pars au Brésil. Merci de t’en occuper.
P.S. J’ai rencontré un brésilien.
Après une brève seconde d’empathie compassionnelle pour tous les brésiliens, Victoire lâcha sa lecture et regarda vraiment la bête.