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Chroniques Ecritures Dossiers

A Jérôme Ferrari, par Marie-Pierre Fiorentino

Ecrit par Marie-Pierre Fiorentino , le Mercredi, 16 Mars 2016. , dans Chroniques Ecritures Dossiers, Les Chroniques, La Une CED

 

« On ne peut pas vivre avec la pensée de sa mort,

on doit se croire immortel,

c’est une nécessité »

Aleph zéro

 

Je viens de terminer Un dieu un animal.

La Corse s’y dévoile à travers une constante, l’inexorable retour au village d’hommes et de femmes qui espéraient un départ définitif. Question d’atavisme, probablement, de déterminisme généalogique et géographique. Dans le secret creuse jusqu’à ces racines.

Raymond Chandler, Los Angeles

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Mardi, 16 Juillet 2013. , dans Chroniques Ecritures Dossiers, Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

Si vous passez un jour par Santa Monica sur le chemin de L.A. International, vous vous retrouverez sûrement à regarder l'endroit en vous demandant pourquoi, alors que vous n'êtes jamais venu là auparavant, il vous semble si familier. Et puis vous comprendrez : c'est là que Philip Marlowe prend son bateau-taxi dans "Farewell, My Lovely" (Adieu ma jolie). Votre sensation de « déjà vu » vient du fait que vous avez vraiment déjà vu ce lieu, à travers le regard de Raymond Chandler.

Aucun écrivain n'a évoqué autant la Californie urbaine du Sud que Raymond Chandler. Ce qui est paradoxal, parce que Chandler, en même temps qu'il créait un lieu durable de mythe et de nostalgie, haïssait L.A. On peut légitimement se demander comment un homme qui disait hautement son désamour de cette ville a pu avec génie, s'identifier à elle au point de contribuer largement à sa légende. A leur légende à tous deux, car si L.A. a « fait » Chandler, Chandler a une belle part dans l'image mythique de L.A. Pas seulement par les déambulations désabusées de Philip Marlowe dans ses rues, mais aussi par les myriades d'« héritiers » de Marlowe, plus ou moins déguisés mais toujours reconnaissables. Dans cette ville qui se renouvelle constamment, sans jamais changer vraiment, Chandler a créé un genre étonnamment adaptable qui continue d'évoluer.

Cahiers de l'Herne : Colette, la mère et le père en héritage !

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 29 Décembre 2011. , dans Chroniques Ecritures Dossiers, Les Dossiers, La Une CED

"Colette", sous la direction de Gérard Bonal et Frédéric Maget, Editions de l’Herne, Coll. Cahiers de l’Herne, 31 Octobre 2011, 336 pages - 39 €

C’est un cahier de plus de 335 pages que les éditions de l’Herne consacrent à Colette (1873/1954), la grande romancière française décrite par J.M.G le Clézio comme « l’écrivain matériel - qui - appréhende le monde à l’aide de ses sens ».


Femme à part, hors normes, première écrivaine à avoir traité dans son œuvre l’homme comme un objet, à contre courant des mouvements littéraires et idéologiques dominants de la première moitié du XXe siècle, libre, libérée des carcans conventionnels et moralistes, Colette refusait la définition et l’interprétation normatives des genres. Parlait de son « hermaphrodisme mental et de son brin de virilité ». Questionnait les représentations binaires masculin/féminin. Explorait les sexualités des hommes et des femmes pour les détourner, les inverser, les théoriser et proposer une vision alternative de la question des genres. Et bien qu’elle eût plutôt tendance à exprimer des positions de nature provocatrice à l’égard du féminisme naissant, en général, et de la question du droit de vote des femmes (1), en particulier, il n’en demeure pas moins que cette femme qui a influencé Simone de Beauvoir dans la rédaction du « Deuxième sexe », préconisait un féminisme au quotidien.

La Mère Michel a lu (5) la beauté et la douleur des combats de Peter Englund

Ecrit par Michel Host , le Jeudi, 22 Décembre 2011. , dans Chroniques Ecritures Dossiers, Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

La beauté et la douleur des combats de Peter Englund

Une nouvelle histoire de la Première Guerre mondiale. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne, éd. Denoël, 2011 [Titre original : Stridens Skönhet och Sorg, Éd. Atlantis, Stockholm], 556 pp., avec illustrations photographiques, 27 €


LA GUERRE N’EST PAS UN ART D’AGRÉMENT


« Les expériences personnelles de ce qu’on appelle la guerre sont au mieux l’évocation au réveil des souvenirs d’un rêve confus et ahurissant, îles perdues dans le brouillard des mers. Quelques incidents personnels se détachent un peu plus clairement, tirant leur clarté de la chaleur de la chose vécue. Puis même les incidents comportant le plus grand danger deviennent banals, jusqu’à ce que les jours semblent s’écouler sans rien de notable que la proximité constante de la mort ».

Edward Mousley, artilleur.

Retour à la Rue Darwin, entretien avec Boualem Sansal

Ecrit par Nadia Agsous , le Vendredi, 16 Décembre 2011. , dans Chroniques Ecritures Dossiers, Les Dossiers, La Une CED, Entretiens

Autour de "Rue Darwin"


À la mort de sa mère, Yazid dit Yaz, le personnage principal du dernier roman de l’écrivain algérien Boualem Sansal, se lance dans une quête de ses origines familiales. D’évènement en événement. De découverte en découverte. De rebondissement en rebondissement, Yaz émerge comme un précieux témoin qui nous livre, dans une écriture de l’aveu et de la confession, son histoire personnelle qui vient faire écho à l’histoire de son pays.

À travers l’interview qui suit, Boualem Sansal raconte, dans un langage franc et sincère, ses débuts d’écrivain, son histoire familiale et celle de Yazid, le protagoniste de son roman.

Boualem Sansal a reçu le Prix de la paix des libraires allemands, lors de la Foire du livre de Francfort, le 16 octobre 2011.


Entretien avec Boualem Sansal :