Alléché par le titre de cette petite anthologie, on l’ouvre en s’attendant à voyager à dos de vers multiformes en provenance de pays plus ou moins lointains et ainsi connaître l’ultime dépaysement littéraire. Las ! Que ce titre est trompeur : en fait de Tour du monde en poésie, on a affaire à une anthologie de poèmes francophones (la petite poignée de poèmes provenant d’Extrême-Orient ou d’ailleurs ne compte pas, ou si peu) qui évoquent le voyage ou des lieux divers, fantasmés ou non.
Du coup, on se dit que cette anthologie aurait pu aussi bien s’intituler Voyage en Poésie ou Poésie des lieux, ç’aurait été moins trompeur. Mais bon, puisqu’elle s’intitule Le tour du monde en poésie, prenons-la pour ce qu’elle est, avec son contenu. A ceci que, re-las ! le contenu est un grand fourre-tout dont aucune cohérence ne ressort. Ainsi, la première partie, intitulée Départs, s’ouvre sur L’Invitation au Voyage de Baudelaire, puis on passe à la Ballade de Claudel, puis deux haïkai, puis Les Conquérants de José Maria de Heredia, puis… La Tortue et les Deux Canards de Jean de la Fontaine ;