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Poésie

Anthologie de poésie haïtienne contemporaine dirigée et présentée par James Noël

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mardi, 15 Mars 2016. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Points, Anthologie

Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, novembre 2015, 572 pages, 9,90 € Edition: Points

 

Découvertes. Découvertes avant tout avec cette anthologie. C’est d’ailleurs d’abord à cela que devrait servir toute anthologie. Le jeu de la compilation des « best of » est ici largement dépassé pour le lecteur ordinaire qui, quand bien même il ou elle serait amateur de poésie, découvre une diversité qu’il serait bien à mal d’apprécier par ses propres moyens.

Il peut sembler a priori difficile de trouver une unité parmi tous les auteurs rassemblés ici. Ce sont en effet 73 voix différentes qui sont offertes à notre curiosité, de celle du doyen René Depestre (né en 1926) à celle du benjamin, Fabian Charles (né en 1993). Si quelques voix peuvent nous être connues, sans forcément nous être familières, la plupart seront pour le lecteur une entière découverte. Chercher à tout prix quelque chose qui unifierait toutes ces voix au-delà du présent volume et de l’attachement à une île qui conjugue dans nos imaginaires continentaux exotisme et fascination, exubérance religieuse et musicale et drame sociaux, de l’esclavagisme aux catastrophes naturelles, pourrait sembler inutile et prétentieux (voire un peu méprisant et post-néo-colonialiste).

La Vie rêvée, Antonia Pozzi

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 14 Mars 2016. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Italie, Arfuyen

La Vie rêvée, trad. Thierry Gillyboeuf, 2016, 20 € . Ecrivain(s): Antonia Pozzi Edition: Arfuyen

 

La mort, les fleurs, l’amour, la montagne

 

Ascolta :

come sono vicine le campane !

Vedi : i pioppi, nel viale, si protendono

per abbracciarne il suono. Ogni rintocco

è una carezza fonda, un vellutato

manto di pace, sceso dalla notte

ad avvolger la casa e la mia vita.

Ecoute :

comme les cloches sont proches !

Entretiens avec Alain Veinstein, André du Bouchet

Ecrit par Philippe Chauché , le Samedi, 12 Mars 2016. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres, L'Atelier Contemporain

Entretiens avec Alain Veinstein, André du Bouchet, L’Atelier Contemporain et l’INA, janvier 2016, 128 pages, 20 € Edition: L'Atelier Contemporain

 

« Or, la langue ne relève pas de notre choix personnel, c’est notre point de départ, le matériau dont nous disposons, et il y a un mouvement qu’il s’agit de renverser : ne pas aller dans le fil de ce qui se détruit à chaque instant sous nos yeux, mais, tenant compte de ce qui est détruit, tâcher dans l’instant de renverser le mouvement et d’édifier quelque chose ».

Il s’agit bien de cela, de deux édificateurs, deux architectes de la langue qui se rencontrent. L’un, poète, loin du tumulte, des honneurs et des horreurs, dans la perspicacité de la langue, dans sa vibration profonde, dans sa nette simplicité, accordée à l’espace, à la terre, au sol : …chute de neige, vers la fin du jour, de plus en plus épaisse, dans laquelle vient s’immobiliser un convoi sans destination – je tiens le jour… La paupière du nuage porteur de la neige se levant, je me retrouve inclus dans le bleu de l’autre jour*. L’autre, interviewer sur France Culture, pour L’Autre Journal (qui fut une bien belle aventure) et Libération, mais aussi poète et écrivain.

PoéVie Blues, Richard Taillefer

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Jeudi, 10 Mars 2016. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres

PoéVie Blues, éd. PREM’édit, août 2015, 106 pages, 13 € . Ecrivain(s): Richard Taillefer

 

Dans les PoéVie Blues de Richard Taillefer, tombent des miettes de désillusion au Café de la mélancolie.

Sur le rebord de la fenêtre

Quelques piafs en repérage

De mes dernières miettes de désillusion

On va ici prendre un verre, comme un certain Richard, et l’on se dit qu’il se fait tard, et que les gens, il ne conviendrait de les connaître que disponibles, à certaines heures pâles de la nuit… (Richard, Léo Ferré). Pas de jugement, pas de nostalgie négative dans le blues de cette PoéVie prise sur le vif dans la trame  du quotidien, au pied levé de chaque aube qui se lève et qui éclaire le chemin d’une nouvelle route, dans Ce va et vient insoluble. Cette mâchoire qui claque, comme le jeu endiablé d’un mâle andalou, dans son tant tin tian de castagnettes.

Dévore l’attente, Laurent Bouisset

Ecrit par Cathy Garcia , le Mardi, 08 Mars 2016. , dans Poésie, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Dévore l’attente, Éd. Le Citron Gare, novembre 2015 (avec des images d’Anabel Serna Montoya), 85 pages, 10 € . Ecrivain(s): Laurent Bouisset

 

Avec Dévore l’attente, le ton est donné, l’auteur a les crocs, il a faim, il en veut. Il exulte, ressent et aspire le monde par tous les pores, autant qu’il en recrache venin et sueur. Il en veut le poète et il en veut aussi à ceux qui commettent l’indifférence.

 

Comment ils font pour faire ?

Comment ils actionnent, eux ?

Et ils actionnent quoi ? Du chiffre

Encore ? Et du numéralisable ?