Mine extraordinaire sur le parcours d’un cinéaste majeur, que ces Carnets tenus durant trente ans, qui offrent, au-delà du regard unique du réalisateur, un contrepoint à sa carrière, un supplément d’âme par des notes régulières, souvent elliptiques, du début de sa carrière à la dernière période – celle du Goût du saké, son ultime chef-d’œuvre.
Issu d’une famille nombreuse (deux frères, deux sœurs), Ozu perd son père en 1934, sa mère, l’année juste avant sa disparition.
Le cinéaste, né et mort un 12 décembre, respectivement en 1903 et 1963, qui consacra tant de films à la cellule familiale, entame son « journal » par cette phrase : Le cœur de la maison est toujours l’endroit le plus sombre de la pièce la plus sombre (7 août 1933).
Chaque année du journal reçoit une petite introduction bien utile pour voyager dans les activités multiples d’Ozu.