Qu’il est plaisant de se remémorer les nombreuses Italies que l’on a pu vivre, aimer, tissées d’amours de voyages, d’amitiés croisées !
Angèle Paoli rameute le souvenir d’Alfea : « elle portait un prénom étrange qui la rendait inaccessible ». A Syracuse, « a surgi le visage d’Alfea », c’était beaucoup plus tard, dans un autre souvenir, précieusement revisité, précautionneusement conservé.
Les récits, mêlés de mythologies personnelles et inaltérables, traversés de voix (Mona), guident le lecteur dans l’histoire toute « embroussaillée » de mémoires, de pas, ceux des périples, ceux-là même du temps qui grouille sous le front de la voyageuse qu’est Angèle, Canarienne du Cap Corse, que l’environnement de mer, de roches, de villages perchés, nourrit, au-delà des incursions italiennes.