Un roman surprenant, vraiment rafraîchissant, qui se laisse boire avec une certaine jubilation et qui plus encore, contient en lui-même une profondeur de réflexion – des pistes, pas de réponses, seulement des pistes – et une énergie communicative qui fait fourmiller les racines de l’être.
Une jeune femme dont on ne connaîtra pas l’identité, ni rien de son existence antérieure – ou à peine quelques flashs – si ce n’est qu’elle est bien décidée à s’en couper, tout comme elle va se couper du monde et de toute relation humaine, pour s’isoler dans un coin de montagne, une sorte de cirque naturel qui sent bon le Pliocène, un îlot de deux cents hectares de roche, de bois et de prés au cœur d’un massif montagneux de vingt-trois kilomètres carrés, qu’elle a acheté et équipé de façon très technique. Plusieurs modules y ont été héliportés : un « tonneau » d’habitation high-tech « à demi-appuyé à demi-suspendu à un éperon granitique », plus bas des sanitaires et un abri jardin, réserve et outillage, le tout bien réfléchi, hyper organisé. « Une belle planque ».